Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 09.02.2024 - AS - 2 min  - vu 2267 fois

NÎMES Fermeture d'école coranique : Abdallah Zekri dans l'incompréhension

Abdallah Zekri, président de l'Observatoire National contre l'Islamophobie.

- Photo MAXPPP

"C'est l'étonnement dans la communauté musulmane", explique le vice-président du Conseil français du culte musulman.

Samedi dernier, le service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (SDJES) a procédé à un contrôle programmé d’un accueil collectif de mineurs mis en place par l’association culturelle Cultures et Savoir Nîmes au sein de la mosquée Lumière et piété située dans le quartier Valdegour de Nîmes. L’inspection effectuée démontrerait que l’établissement n’avait pas accompli les formalités nécessaires prévues par les textes en vigueur et que la santé morale des mineurs ne serait pas assurée. Ainsi, le préfet du Gard a décidé de procéder à la fermeture de cette école. Abdallah Zekri, vice-président du Conseil français du culte musulman et président de l'Observatoire National contre l'Islamophobie, réagit.

"Il s'agit de la quatrième mosquée du département où la préfecture décide de fermer la partie enseignement. C'est l'étonnement dans la communauté musulmane locale car jusque là, il n'y avait rien à reprocher. Maintenant, si des dysfonctionnements existent dans ces établissements, il serait peut-être opportun de donner un délai afin que les responsables puissent se mettre en conformité avant une menace de fermeture. Là, on ferme immédiatement."

Concernant la suspicion liée à "la santé morale des mineurs qui ne serait pas assurée", le responsable de la mosquée de la Paix à Pissevin assure : "Nous avons créé un collectif des mosquées du Gard et partout, nous insistons afin que les lois de la République soient respectées, les valeurs et la laïcité. C'est donc d'autant plus l'incompréhension ce choix de fermer sans discussion."

Est-ce que le vice-président du CFMC, personnalité respectée à Nîmes et à Paris, voit là un deux poids deux mesures ? "Il y a débat dans la communauté. C'est mal perçu ces décisions sans concertation, sans être prévenu au préalable. J'ai demandé personnellement un rendez-vous avec le préfet du Gard depuis son arrivée et à ce jour, je ne l'ai pas obtenu. Je ne dis pas que tout cela est dirigé contre les musulmans mais je voudrais dire cependant que nous sommes très mobilisés dans les différents lieux du Gard, à Nîmes et dans ses quartiers. Nous intervenons auprès des parents, des jeunes pour les sensibiliser et porter la parole républicaine. Nous attendons d'être peut-être un peu mieux considérés", conclu Abdallah Zekri.

AS

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