Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 24.09.2021 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 1504 fois

NÎMES MÉTROPOLE Nouvelle brasserie, achat de l'aéroport, gestion de l’eau… L’essentiel du conseil communautaire

Le président de Nîmes Métropole a présenté les premières images du projet de brasserie imaginée au square de la Couronne (Photo : CM)

Conseil communautaire long et animé, hier soir, au siège de Nîmes métropole. Au menu des débats : l'implantation d'une nouvelle brasserie à Nîmes, une gestion de l'eau peu satisfaisante et l'éventuelle acquisition de l'aéroport. 

Après la trêve estivale, les élus ont retrouvé le chemin du Colisée, lundi soir. Cette rentrée a été l'occasion pour le président Les Républicains, Franck Proust, de présenter son exécutif renouvelé (lire ici), comprenant notamment la nouvelle mission confiée à l’élu nîmois, Halim Belhaj, sur la relation avec les conseils de quartier. Reposés, les élus étaient particulièrement en forme. Le président du groupe d'opposition La Gauche unie citoyenne et écologiste, Vincent Bouget, a repris son train-train en s'en prenant une fois de plus à cette gare de Manduel vers laquelle tous les TGV, au départ de Nîmes-centre direction Paris, sont redirigés depuis les intempéries.

« Quand on vous écoute, il y a de quoi

se jeter dans le Vidourle ! » 

« Était-il vraiment raisonnable d’avoir créer cette gare plutôt que de sécuriser la voie de Nîmes-centre ? N’était-il pas plus raisonnable de créer un barreau entre les deux voies ? », a-t-il lancé. Franck Proust n'a pas manqué de réagir : « Quand on vous écoute, il y a de quoi se jeter dans le Vidourle ! Si on n’avait pas fait cette gare, nous aurions regarder passer les trains. Ce qu’il nous faut, c’est la troisième voie. Je me battrai pour que les 12 millions d’euros restants soient bien destinés à ce projet ». 

Sur la soixantaine de délibérations soumises au vote des élus, l'une était chère à l’exécutif : la vente de locaux rue Notre-Dame pour un montant de 580 000€. Le site doit accueillir une brasserie dédiée à la cuisine du monde. « Ce sera une brasserie à tapas avec cave à vins et cigares. On va enfin se débarrasser de cet immeuble ! », se félicite Franck Proust qui poursuit : « la précédente équipe (celle du président centriste Yvan Lachaud, ndlr) l'avait acquis pour y implanter une école de cuisine de Thierry Marx. Sauf que l'établissement était ouvert un jour par semaine. Ça n'allait pas revitaliser le centre-ville ! » 

L’opposant Rassemblement national, Yoann Gillet, s’est dit « heureux de ce dénouement ». L’élue du groupe La Gauche unie citoyenne et écologiste, Corinne Giacometti, a mis un bémol à l'enthousiasme de Franck Proust : « cette école de cuisine devait former des personnes éloignées de l’emploi. Une formation gratuitement et sur des métiers en tension. C’est dommage. » En réponse, l’Agglo dit avoir proposé d’autres locaux à Thierry Marx, comme la cuisine centrale rachetée par la ville de Nîmes au Département. Seulement pour l’heure, pas de son, pas d'image. Mais pas de casseroles non plus.

Gestion de l'eau : toujours trop de fuites...

La séance d’hier soir a permis aux élus d’examiner plusieurs rapports de sociétés auxquelles l’Agglo a délégué des services. C'est le cas de Veolia, gestionnaire de l’eau et de l’assainissement, dans le collimateur de plusieurs élus, dont en premier le président Franck Proust (lire ici). Le groupe La Gauche unie citoyenne et écologiste par la voix de Bruno Ferrier soulève, elle, un autre problème concernant le taux de fuites : « Comment ne pas engager le débat sur les pertes abyssales entre les points de captage et le robinet des usagers ? Avec 15 millions de m3 consommés, ce sont 7 millions de m3 qui se perdent dans la nature, dont 70% sur l’axe Comps-Nîmes, soit un million de plus que l’année dernière ! » 

Bruno Ferrier renchérit : « La réalité rattrape les annonces qui ont été faites lors du changement de délégataire. Nous ne pouvons plus valider la thèse qui consiste à dire que les fuites nous coûtent moins chères que les travaux ». Franck Proust partage ces inquiétudes : « On prend acte avec réserve de ce rapport, ça veut dire ce que ça veut dire… » Le vice-président délégué à l’eau, Jean-Luc Chailan, s'essaie à l'optimisme : « les plans des réseaux n'étaient pas à jour en 2020, il y a eu quatre mois d’interruption de l'activité en raison de la crise Covid (…) Au premier septembre 2021, plus de tuyaux ont été inspectés et le nombre de fuites est en diminution. Ça commence à porter ses fruits ». L'avenir le dira.

Nîmes métropole pourrait acheter l'aéroport

L’aéroport fut le troisième dossier à susciter des débats. Les élus de Nîmes métropole ont manifesté leur intérêt auprès du préfet de région pour se porter acquéreur de l’aéroport, actuellement propriété de l’État. Le vice-président au développement économique, Olivier Fabregoul, a mis en avant la « source de développement économique et touristique » de Nîmes-Garons. Le communiste Christian Bastid reste, lui, circonspect « sur la capacité de l'aéroport à retrouver son nombre de voyageurs d’avant la crise. » 

Samedi, Franck Proust a travaillé avec la société Edeis sur la mise en place du nouveau contrat de gestion du site : « Des choses sont à faire entre Marseille et Montpellier à condition d’avoir une concurrence intelligente. Nous souhaitons toujours nous développer sur l’Europe du Sud et conserver l’Europe du Nord ». Quant à l'acquisition, le président Proust ne veut pas « acheter pour acheter » : « Nous devons avoir une discussion avec les militaires du 503ème régiment du Train afin d'obtenir des parkings et des hangars. Ces espaces permettront à nos entreprises de se développer et de faire de la place, je l'espère, à notre futur centre européen de sécurité civile. »

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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