Publié il y a 16 h - Mise à jour le 25.07.2025 - Anthony Maurin - 5 min  - vu 172 fois

NÎMES Une réalisatrice dans la ville avec Catherine Corsini

Un réalisateur dans la ville Catherine Corsini Sergi López 2025 (Photo Anthony Maurin)

Un réalisateur dans la ville avec l'acteur  Sergi López et la réalisatrice Catherine Corsini (Photo Anthony Maurin)

Le festival « Un Réalisateur dans la ville » est dédié cette année à Catherine Corsini du 26 au 29 juillet, à 21h aux Jardins de la Fontaine.

Pour la 21e année consécutive, le festival « Un réalisateur dans la ville » déroule ses bobines aux Jardins de la Fontaine. Rappelons les débuts… La première saison a vu la création dans les arènes de l’opéra de Cherubini, Médée.

Un réalisateur dans la ville Catherine Corsini Sergi López 2025 (Photo Anthony Maurin)
Frédéric Pastor, Flavia Gale, Sergi López, Catherine Corsini, Elisabeth Perez et Sophie Rigon (Photo Anthony Maurin)

Cette création a connu un vif succès, le public nîmois ayant toujours été très sensible à l’art lyrique. Cependant, les moyens financiers nécessaires à de telles créations originales ne pouvaient être mobilisés de façon pérenne.

Constatant que le cinéma en plein air disparaissait, Sophie Rigon et son amie Carole Bouquet ont eu l’idée de relancer cette activité culturelle et d’inviter un réalisateur à présenter personnellement et en « live » ses œuvres au public. Ainsi naissait « Un réalisateur dans la ville » avec comme premier invité l’inénarrable Bertrand Blier.

Le réalisateur invité choisit cinq films de son choix et chaque été, à la dernière semaine de juillet, ses films sont présentés au public, à la nuit tombée dans le cadre magnifique des Jardins de la Fontaine. Ces projections rencontrèrent dès la première édition un vif succès.

La liste ne saurait être exhaustive mais voici quelques illustres noms du festival : Bertrand Blier, donc, mais aussi Claude Lelouch, Volker Schlöndorff, Danièle Thompson, Patrice Le-conte, Thomas Gilou, Philippe Le Guay, Jean-Pierre Mocky, Claude Chabrol, Alexandre Arcady, ou encore Régis Wargnier.

Oui, on avait pris du retard qu’il faut combler… Le festival se tourne vers les femmes et propose aux cinéphiles, touristes et Nîmois, de découvrir les films de Catherine Corsini, scénariste et actrice.

Un réalisateur dans la ville Catherine Corsini Sergi López 2025 (Photo Anthony Maurin)
Un réalisateur dans la ville est aussi une réalisatrice dans la ville avec Catherine Corsini pour cette édition 2025 (Photo Anthony Maurin)

« À l'initiative de Sophie Rigon au travers de « Nîmes Festival », ce rendez-vous ne pourrait avoir lieu sans l'implication et l'aide de la Ville de Nîmes, de la mise à disposition des Jardins de la Fontaine au soutien logistique et technique pour le bon déroulement de cet événement. Pas moins de cinq projections seront proposées à tous, et comme toujours, totalement gratuite. Que la séance commence ! », avertit le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier.

Moment important de la programmation estivale, le festival porte fièrement les valeurs de partage de la culture pour tous et contribue au rayonnement de la ville. Rendez-vous culturel important de l’été, « Un réalisateur dans la ville » s’inscrit dans une programmation évènementielle et festive importante.

Innovante et totalement gratuite ! En effet, regarder un film dans cet écrin verdoyant, entouré d’eau, et avec des centaines de personnes assises à vos côtés, c’est plutôt sympa ! Surtout dans la douceur estivale de la cité des Antonin.

Un réalisateur dans la ville Catherine Corsini Sergi López 2025 (Photo Anthony Maurin)
Un réalisateur dans la ville avec l'acteur  Sergi López et la réalisatrice Catherine Corsini (Photo Anthony Maurin)

Pour Catherine Corsini, c’est un plaisir de revenir dans une ville qu’elle connaît et dont elle a plutôt un bon souvenir, celui d’un tournage.

« On m’a appelé pour venir présenter des films ici et je garde de Nîmes un très bon, très grand souvenir car j’y ai tourné « Partir », un de mes plus grands succès, dans un appartement HLM, sous une chaleur de bœufs… Se déshabiller devenait naturel et c’est mieux pour les histoires d’amour ! »

Et la réalisatrice, scénariste et actrice de poursuivre : « J’ai gardé ce souvenir d’un moment magique, unique. Sergi López s’était blessé, j’avais une incroyable gastro et, quand il est arrivé sur le plateau, le premier jour, j’ai vomi sur Yvan Attal que je ne connaissais pas ! Tous ces films marquent une tranche de ma vie, ils ont laissé leur trace. »

Cette année, le festival met donc à l'honneur la réalisatrice, scénariste et actrice Catherine Corsini avec cinq projections proposées. Elle rappelle que tous « mes films ont pour principe de parler des femmes, de leur liberté, de leur rébellion, de leur émancipation sexuelle. Toutes ces périodes sont liées à ma vie. »

Un réalisateur dans la ville Catherine Corsini Sergi López 2025 (Photo Anthony Maurin)
Sergi López sera présent aux Jardins de la Fontaine pour ses deux films (Photo Anthony Maurin)

Catherine Corsini débarque à Paris à 18 ans, après avoir grandi en Seine-et-Marne. Elle veut devenir comédienne. Elle côtoie un certain Michel Bouquet au Conservatoire où elle se découvre également un goût pour l'écriture en écrivant quelques scénarios en même temps qu’elle réalise ses premiers courts-métrages.

C’est en 1987 qu’elle arrive à sortir son coup de Poker, un film plutôt noir qu’elle va rapidement contrebalancer avec Interdit d'amour.

Pour La Nouvelle Eve, Catherine Corsini s'essaie à un registre plus léger encore avec le portrait d'une femme, interprétée par Karin Viard.

Kristin Scott Thomas arrive à lui faire écrire un rôle sur mesure pour son septième long métrage qui sera Partir. Ce film est le portrait d'une femme prête à tout quitter par amour.

Ensuite ? C’est au tour de la fiction en partie autobiographique d’intéresser Catherine Corsini. Avec La Belle Saison, elle tisse une histoire d'amour passionnée entre Cécile De France et la jeune Izïa Higelin dans un cadre solaire, ayant pour toile de fond les années 70 et la lutte féministe.

Festival "Un réalisateur dans la ville".
Aux Jardins de la Fontaine, au pied du mur Mareschal (Photo d'illustration Liana Delgado) • Photo Lïana Delgado

41 ans de carrière, et quelques stats… 24 films, 24 nominations, trois récompenses et, en tout, près de deux millions de spectateurs en salle. 36 % de comédie dramatique, 36 % de drame, 16 % de comédie et 12 % de romance.

Samedi 26 juillet à 21h avec le film « Partir » (2009). Le synopsis ?

Suzanne a la quarantaine. Femme de médecin et mère de famille, elle habite dans le sud de la France, mais l'oisiveté bourgeoise de cette vie lui pèse. Elle décide de reprendre son travail de kinésithérapeute qu'elle avait abandonné pour élever ses enfants et convainc son mari de l'aider à installer un cabinet. A l'occasion des travaux, elle fait la rencontre d'Ivan, un ouvrier en charge du chantier qui a toujours vécu de petits boulots et qui a fait de la prison. Leur attraction mutuelle est immédiate et violente et Suzanne décide de tout quitter pour vivre cette passion dévorante.

Dimanche 27 juillet à 21h pour « La nouvelle Eve » (1999). Le synopsis ?

Camille, la trentaine passée, est une célibataire endurcie. Elle préfère sa vie pétillante au bonheur tranquille que vit son frère avec sa jeune femme, ou celui de son couple d'amies, Louise et Solveig. Mais un jour, Camille croise Alexis, elle tombe sous le charme. Camille n'a plus qu'une idée en tête, revoir cet homme marié et père de famille dont elle est amoureuse. Pour conquérir Alexis, Camille la romantique est prête à user de tous les stratagèmes, prête à aller jusqu'au bout pour obtenir l'homme qu'elle aime.

Lundi 28 juillet à 15h avec « La fracture » (2021) pour une leçon de cinéma en présence de Catherine Corsini, au cinéma CGR situé avenue de la Méditerranée à Nîmes (séance gratuite). Le synopsis ?

Raf et Julie, un couple au bord de la rupture, se retrouvent dans un service d’Urgences proche de l'asphyxie le soir d'une manifestation parisienne des Gilets Jaunes. Leur rencontre avec Yann, un manifestant blessé et en colère, va faire voler en éclats les certitudes et les préjugés de chacun. À l'extérieur, la tension monte. L’hôpital, sous pression, doit fermer ses portes. Le personnel est débordé. La nuit va être longue…

Lundi 28 juillet à 21h avec « Un amour impossible (2018). Le synopsis ?

À la fin des années 50 à Châteauroux, Rachel, modeste employée de bureau, rencontre Philippe, brillant jeune homme issu d'une famille bourgeoise. De cette liaison passionnelle mais brève naîtra une petite fille, Chantal. Philippe refuse de se marier en dehors de sa classe sociale. Rachel devra élever sa fille seule. Peu importe, pour elle Chantal est son grand bonheur, c'est pourquoi elle se bat pour qu'à défaut de l'élever, Philippe lui donne son nom. Une bataille de plus de dix ans qui finira par briser sa vie et celle de sa fille.

Enfin, le mardi 29 juillet à 21h avec « La belle saison » (2015). Synopsis ?

1971. Delphine, fille de paysans, monte à Paris pour s’émanciper du carcan familial et gagner son indépendance financière. Carole est parisienne. En couple avec Manuel, elle vit activement les débuts du féminisme. Lorsque Delphine et Carole se rencontrent, leur histoire d'amour fait basculer leurs vies.

Anthony Maurin

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