Publié il y a 14 h - Mise à jour le 14.06.2025 - François Desmeures - 3 min  - vu 229 fois

BOISSET-ET-GAUJAC Sans hasard, l'agence Balthazar tire le portrait de dix-huit vignerons gardois

De droite à gauche : Jean-Yves Zagnoni, responsable de l'agence et du magazine Balthazar, son épouse Isabelle, co-responsable de l'agence, et Yoann Palej, journaliste spécialisé dans le vin

- François Desmeures

Agence de communication dédiée à l'univers du vin, Balthazar sort le deuxième opus d'un magazine dédié aux artisans de la grappe. Jean-Yves Zagnoni est allé chercher de l'authenticité dans les rangées de vigne en sélectionnant dix-huit vignerons sur l'ensemble du département et des appellations. En gardant à l'esprit l'amour du travail bien fait. Le magazine a été dévoilé à l'occasion d'une remise de trophées, après dégustation, parmi ces dix-huit vignerons. 

De droite à gauche : Jean-Yves Zagnoni, responsable de l'agence et du magazine Balthazar, son épouse Isabelle, co-responsable de l'agence, et Yoann Palej, journaliste spécialisé dans le vin • François Desmeures

Tout ce qui est rare est précieux, paraît-il. On pourrait dire cela d'un bon cru. Mais aussi de Balthazar, magazine viticole annuel qui émane de l'agence du même nom, spécialisée "dans l'univers du vin, des spiritueux, de la gastronomie et de l'art de vivre". En ce début juin, son directeur, Jean-Yves Zagnoni, diffuse donc, seulement, le deuxième numéro de ce 124 pages, pour lequel il a été appuyé, à la rédaction, par un journaliste qui publie uniquement dans des organes de presse viticoles, Yoann Palej.

L'an dernier, le premier numéro zoomait sur les vins du Duché d'Uzès et de l'AOP Languedoc Sommières. Cette année, la revue voit plus grand. "C'est un spécial Gard, présente Jean-Yves Zagnoni, avec dix-huit portraits de vignerons des différentes zones." Du mas de Costeplane, à Cannes-et-Clairan, au château Beaubois de Franquevaux, du domaine Clavel de Saint-Gervais à l'Orviel d'Adrien Debaud à Saint-Jean-de-Serres, Balthazar fait voyager sa plume et son choix iconographique décalé des Cévennes à la mer, du Rhône au Vidourle.

"Le magazine est distribué chez 32 cavistes, dont huit Parisiens", poursuit Jean-Yves Zagnoni. Les autres sont Gardois. Mais offices de tourisme, hôtels locaux et restaurants délicats doivent recevoir quelques-uns des 20 000 exemplaires. Car certains ont aussi participé à ce qui est, aussi, relaté dans le magazine : la dégustation de "63 cuvées pépite et la constitution d'un palmarès. Par couleur et catégorie : moins de 10 €, moins de 20 €, bios et cuvée Prestige. "Quinze professionnels ont dégusté 63 cuvées à l'aveugle", précise Jean-Yves Zagnoni, dont une dizaine de cavistes et les sommeliers de deux chefs étoilés gardois (la Table d'Uzès et le Saint-Hilaire). Le palmarès est à découvrir dans le magazine et les prix ont été remis, le 2 juin, au somptueux mas de la Barben à Nîmes.

"Ce n'est généralement pas dans l'ADN des vignerons de communiquer"

Jean-Yves Zagnoni, responsable de Balthazar

Pour Balthazar, l'intérêt d'un magazine est double : faire connaître et se faire connaître. "La région possède de très bons vins, avec un super rapport qualité/prix, argumente Jean-Yves Zagnoni. Nous avons créé notre agence justement pour valoriser les vins." Car, dans une conjoncture économique morose pour la vigne, le nerf de la guerre peut être la promotion. "La communication est souvent faite par de très grands domaines. Et ce n'est généralement pas dans l'ADN des vignerons de communiquer. Mais eux m'ont fait confiance, sur rien du tout."

Le journaliste Yoann Palej remet un prix au domaine de Clavel, lors de la soirée événement, au mas de la Barben à Nîmes • François Desmeures

Enfin sur rien... Pas exactement. En tant qu'agence, Balthazar s'était uni à ServWine, l'école de sommellerie alésienne, pour organiser, en plein salon Wine Paris, en février, un décrochage dédié aux vins des Cévennes, sur une péniche. Un événement qui avait reçu le soutien financier d'Alès Agglo, avec une vingtaine de vignerons, et vu le passage du chef sommelier du Quai d'Orsay, qui avait d'ailleurs avoué son inculture en matière de vins cévenols...

"On travaille déjà pour douze domaines, on fait leur site internet par exemple, détaille le responsable de Balthazar. L'objectif final reste de faire de la communication pour eux, de façon générale. Mais on essaie aussi de collaborer avec des gens qui travaillent bien, qui sont respectueux de l'environnement et ne sulfitent pas trop..." Alliant la promotion au pratique, la fin du magazine délivre un agenda de toutes les fêtes vigneronnes du Gard, jusqu'à la fin de l'année. Des fêtes où il sera sans doute possible de feuilleter le magazine Balthazar, en gardant l'idée d'un échange de bons procédés.

https://agencebalthazar.fr

François Desmeures

Economie

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio