Même depuis les locaux de Digit’Alès, la tension nationale et internationale était palpable. Devant une petite centaine d’entrepreneurs gardois, Mounir Mahjoubi, ancien secrétaire d’État au numérique, Jean-Pierre de Faria, président de Gard Entreprises et Christophe Rivenq, président d’Alès Agglo, ont alterné débats sur la situation économique actuelle et l’utilisation et évolution de l’Intelligence Artificielle, sous la thématique : 'L'économie change. L'IA accélère. Quelle sera votre place ?'.
"La culture du résultat dans l’État est nécessaire"
Lui-même entrepreneur et Saint-Ambroisien d'adoption, Mounir Mahjoubi a rappelé que les créateurs d’entreprise "créent de la valeur économique là où il n’y en avait pas, souvent pour financer l'intérêt général". Selon Christophe Rivenq, la "vocation industrielle ancrée profondément" permet qu'"économiquement", le bassin alésien "s'en sorte moins mal qu'ailleurs". Pour autant Jean-Pierre de Faria a appelé à la "nécessité de la culture du résultat dans l’État" pour assurer "prospérité et avenir économique", les crises nationales et internationales étant une dimension supplémentaire à gérer pour les entrepreneurs, "en plus de la révolution technologique et les problèmes de marge et développement".
La situation gouvernementale bloquée "nous dit que l'on est perdus", selon Mounir Mahjoubi : "On peut s'engueuler pendant l’année d'élections, mais on ne peut pas s'engueuler durant cinq ans." Cette "incertitude nationale et internationale" inquiète aussi Christophe Rivenq : "Nous sommes le 2 octobre et nous n’avons aucun projet de loi de finances, aucune indication sur comment on va être mangés. J’ai entendu que pour le prochain budget, on va piquer 5 milliards d'euros aux intercommunalités. Il y a danger sur l’avenir des territoires".
"L'IA doit permettre d'en faire encore plus"
Ainsi, en ces temps troubles, l’intelligence artificielle peut se placer comme un allié des entrepreneurs gardois, à condition "que ce soit fait correctement", selon Mounir Mahjoubi : "Le risque, c'est de ne plus rien faire avec, alors que l'on devrait pouvoir faire encore plus."
Le maire d’Alès juge quant à lui "l’usage qu’on en fait plus important que la technologie en elle-même. On craint son évolution, mais on se doit de l'utiliser tous les jours."
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