SAINT-JEAN-DU-PIN Les Hauts du Marquet, un phare touristique cévenol qui vit toute l'année
Perchés sur les hauteurs de Saint-Jean-du-Pin, à quelques minutes d'Alès et d'Anduze, les Hauts du Marquet rénovés il y a peu par un couple de trentenaires s'imposent déjà comme un site touristique incontournable en Cévennes porté par un engagement éco-durable et un cachet d'exception.
Chez les Ruiz, Guillaume est le travailleur de l'ombre, Mélanie celle qui prend la lumière. Le couple de trentenaires uni depuis l'adolescence fait des merveilles à Saint-Jean-du-Pin où il est établi depuis longtemps. Il y a une dizaine d'années, le tandem de choc hérite d'un petit bout de terrain au sommet de l'impasse du Marquet dans la commune pininque. "Au culot", il se rend jusqu'à la bâtisse qui le surplombe pour y rencontrer les propriétaires de l'époque, lesquels ont accepté de vendre une parcelle lui permettant de compléter la sienne.
Grâce à cette opération, Guillaume et Mélanie Ruiz font ériger leur maison au sein de laquelle ils vivent encore aujourd'hui avec leurs deux enfants. Plus haut, l'un des anciens propriétaires a filé à l'anglaise et le reste de la famille songe à se séparer du bien. "À l'époque, la montagne était constructible (le plan local d'urbanisme a été révisé depuis, NDLR) sur plus d'un hectare autour de notre maison", avertit Mélanie. Craignant de voir s'implanter un lotissement synonyme de perte de tranquillité, le couple envisage un rachat.
Les Ruiz tentent leur chance jusqu'à la signature de la vente en août 2019. Un domaine d'un hectare et demi sur lequel est posée une imposante bâtisse de 350 m² formant Les Hauts du Marquet leur revient. Lui plombier-chauffagiste, elle infirmière en pédiatrie, les deux amoureux se lancent dans une colossale phase de rénovation en vue de remettre au goût du jour la propriété alors laissée dans son jus et grignotée par une végétation ayant repris ses droits par manque d'entretien.
"Les anciens propriétaires voulaient qu'on conserve l'âme du lieu et on était dans le même esprit", assure la mère de famille. La décoratrice d'intérieur Aurélie Pongi se charge donc d'embellir les pièces abritées par la carcasse en pierre bâtie pendant quatre ans à la fin des années 70. En suivant les directives suivantes : se démarquer des gîtes voisins en accentuant le cachet de la bâtisse par une décoration "sophistiquée et haut de gamme". Le résultat semble plaire aux clients qui sont nombreux à laisser des commentaires élogieux depuis l'ouverture du site en juillet 2020.
"Tous les Français qui partaient habituellement à l'étranger sont restés en France. D'autres avaient besoin de se retrouver en famille après le confinement", rembobine Mélanie Ruiz. Une aubaine pour Les Hauts du Marquet qui ont livré leur plein potentiel l'été suivant, en 2021, une fois les travaux totalement achevés. Depuis, la propriété privatisable avec sa capacité d'accueil de 18 personnes (qui peut aussi se découper en quatre gîtes distincts) vit au gré des saisons touristiques.
La dernière en date s'est avérée "complètement différente" des précédentes. "Début juillet, j'ai vu qu'il y avait peu de réservations des groupes alors que généralement elles s'opèrent à l'avance. J'ai donc recentré ma communication sur les quatre gîtes. Ça a bien fonctionné, beaucoup à la dernière minute et avec de courts séjours", reconnaît la gérante des lieux. Des Parisiens, des Lyonnais, des Héraultais et des Belges se sont laissés séduire par le charme des Hauts du Marquet, son sauna, son jacuzzi et sa piscine à débordement depuis laquelle l'observation des des étoiles du ciel cévenol labellisé "Réserve internationale de ciel étoilé" serait envoûtante.
Le développement des ailes de saison, grâce aux belles journées qu'offrent les mois de mai-juin et septembre-octobre, est un autre avantage dont a profité l'établissement membre de Cévennes Tourisme. D'autant que 20 % de l'activité de ce dernier est désormais représenté par les séminaires d'entreprises qui s'étendent de janvier à décembre. "J'ai voulu créer un lieu de réunion cocooning", précise Mélanie, qui sait que le cadre est propice à la créativité. Anniversaires, mariages, communions et baptêmes peuvent aussi s'organiser aux Hauts du Marquet.
Avec l'accueil du tournage du clip du chanteur alésien Charlie Boisseau il y a quelques semaines, et le "shooting de Noël" réitéré pour la deuxième année avec le photographe Martis Vuillaumier, la propriété vit tout au long de l'année. "Je décore toujours pour Noël car c'est toujours loué pour les fêtes. Je veux que les clients soient comme à la maison, que les petits retrouvent leurs cadeaux au pied du sapin après être descendus en pantoufles", clame la patronne, tout en indiquant que le photographe fera le déplacement avec un "gold phone" grâce auquel les enfants pourront laisser des messages vocaux au Père Noël.
En à peine trois ans d'existence, le gîte empile déjà les labels, dont celui baptisé "Vignobles & Découvertes" qui, en partenariat avec Trottin’ Gard, lui permet de proposer des balades en trottinette électrique tout terrain. Avec ses chèvres, ses poules et son potager, le couple fait son compost et opère un tri sélectif assidu, tout en apportant une attention particulire à la pollution lumineuse. Autant d'éléments qui, combinés à beaucoup d'autres, lui a valu l'obtention du label "éco-engagé motivé" décerné par Cévennes Tourisme.
"Je ne regrette absolument pas ma reconversion", sourit Mélanie, qui relie tout de même son passé dédié aux soins à l'empathie nécessaire à son nouveau métier. "Je veux créer ce lien avec les clients. Il y a toujours un petit apéro avec les produits du terroir ou les produits du potager. Ce projet, c'est mon bébé ! Je veux savoir ce que le vacancier attend de son séjour pour lui offrir un programme personnalisé et qu'il puisse se créer de bons souvenirs", développe la dernière nommé pour résumer sa démarche.
L'installation de panneaux photovoltaïques sur la toiture est déjà programmée, tout comme le projet de création d'un sentier pédagogique dans l'immense bois qui surplombe la demeure. Sur une idée de Guillaume, originaire de ce village qu'il n'a jamais voulu quitter, le couple a accueilli trois ruches au printemps dernier. "L'idée c'est d'acheter d'autres tenues pour permettre aux clients de se rapprocher", conclut Mélanie, plus épanouie que jamais.
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