ÉDITORIAL Carte scolaire 2023-2024 : l'arithmétique au détriment du bien-être ?
Hier mardi, les services académiques de l’Éducation nationale du Gard ont dévoilé la carte scolaire définitive pour la rentrée prochaine. Comme chaque année, il y a les gagnants et les perdants.
Le conseil départemental de l'Éducation nationale (CDEN) du 14 février a livré son verdict. Ce CDEN composé des collectivités locales, des personnels des établissements d'enseignement et de formation et des usagers (parents d'élèves, associations...) s'est réuni et a acté 23 ouvertures de classes contre 59 fermetures et 12 transformations pour le Gard. Bien sûr, des ajustements de cette carte resteront toutefois possibles en juin 2023 au moment où l'on connaîtra les effectifs réels et non pas, comme à ce stade, des prévisions. Il est évident que ce recul de l'enseignement scolaire est un mauvais signal pour un département rural comme le Gard. Alors que les services publics ferment les uns après les autres, voir des classes fermer dans des lieux reculés de notre territoire, c'est renforcer indéniablement le sentiment de délaissement par l'État. Et davantage quand la priorité martelée par Emmanuel Macron il y a encore un an lors de sa réélection, était de tout miser sur l'école. Mais la réalité rattrape les bonnes intentions. Dans le premier degré, la baisse des effectifs attendue est de 598 élèves en septembre 2023 dans les 537 écoles publiques du Gard. Une baisse démographique engagée depuis 2017. Le département a perdu 3 200 élèves depuis cette date. Pour autant, les services du Dasen rappellent que le nombre d’enseignants par élève sera de 5,83 à la rentrée scolaire 2023. Par ailleurs, il a été décidé du plafonnement à 24 élèves dans les classes de grande section (GS), CP, CE1 hors éducation prioritaire. Cette mesure va mobiliser 10 emplois qui va permettre à 100 % des écoles d’avoir leur effectif plafonné. Enfin, l'un des drames depuis quelques années pour tout parent souhaitant le meilleur pour ses enfants : les professeurs seront un peu mieux remplacés en cas d'absence. En effet, l’augmentation de la capacité de remplacement des enseignants est de 15 postes. Reste la question des collèges. Avec un effectif de collégiens plutôt stable à la rentrée prochaine, il est difficile de comprendre pourquoi presque 200 heures d'apprentissage seront retirées de la dotation départementale. Même si la baisse des effectifs est constatée pour les entrants en sixième, il y avait probablement mieux à faire pour accompagner les jeunes adolescents en proie, on en parlait récemment, aux différents risques notamment celui du harcèlement scolaire...
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