Hier soir, nos confrères de BFM proposaient un long format vidéo sur le quartier de Pissevin à Nîmes. Après qu'ils aient passé plus d'un mois dans la cité nîmoise, le reportage proposait durant plus d'une heure de mettre en exergue une situation impossible pour les habitants face au trafic de drogue. Aucune solution avancée, uniquement des témoignages et un constat si difficile. Accablant aussi à l'écoute des propos de jeunes hommes qui tranquillement, devant les caméras, racontent qu'ils vivent du trafic, quelques centaines d'euros par jour et n'ont pas l'intention d'arrêter. Encouragés subtilement par leurs familles qui profitent de cet argent même si elle préférerait qu'ils fassent autre chose. L'excuse, toute trouvé, est résumée ainsi : "On crève de faim. Cet argent permet de faire manger du monde." Ah bon ? Le seul destin est celui de vivre de l'argent sale, alors ? Qui tue. Qui empoisonne aussi. On ne vit pas dans un monde de Bisounours, les difficultés existent. Économiques, sociales. Mais il ne faut pas déconner. Dans notre pays, la méritocratie n'est pas qu'une illusion. Et l'école républicaine offre de la place pour tous. Probablement pas les mêmes chances au départ en fonction de l'endroit où l'on est né et où l'on vit. Mais le personnel éducatif, les associations, les pouvoirs publics sont là pour déjouer l'assignation à résidence. Et chacun peut parvenir à s'en sortir. Heureusement d'ailleurs. Par la volonté, la passion et l'envie. Tout simplement. Les exemples ne manquent pas. Dans le sport, la musique, la politique, la comédie, l'enseignement, le monde médical, etc. Son propre destin, on peut aussi le provoquer... En commençant par sortir de son quartier et en allant voir ailleurs comment la vie peut être si belle ! Chiche ?