GARD SNUDI FO 30 réclame plus de moyens pour l’école publique

Isabelle Chenou et Jessica Zeidiour.
- Photo : Norman Jardin.Le syndicat demande l’abandon des suppressions de classes et plus de postes d’enseignants.
La nouvelle carte scolaire présenté par le Dasen du Gard avec 47 fermetures et 14 ouvertures de classe, pour répondre à une baisse de 1 485 élèves à la rentrée 2025, ne passe pas au syndicat SNUDI FO30. « Le discours du Dasen sur une prétendue baisse globale des effectifs ne tient pas face à la réalité des écoles : des classes surchargées, du multi-niveaux généralisé, des enfants à besoins spécifiques non pris en compte, des personnels épuisés », s’indigne Isabelle Chenou, enseignante et membre de la FNEC-FP FO du Gard. Le syndicat SNUDI FO 30 demande : l'abandon des suppressions de classes et la fin des logiques comptables dans l'École ; des postes d'enseignants en nombre suffisant, le rétablissement des Rased pour garantir un enseignement de qualité ; des AESH formés pour accompagner les élèves à besoins éducatifs particuliers, sans bricolage, ni mutualisation inefficace ; La création de postes de personnels sociaux et médico-sociaux
De son côté, Adrien Héritier (SNUDI-FO 30) a évoqué le cas de certaines écoles gardoises : « Boisset-et-Gaujac : avec une fermeture alors que les effectifs sont constants et que 8 élèves à besoins particuliers supplémentaires sont attendus. Redessan : fermeture imposée sans information préalable, et il y a déjà 12 inscriptions supplémentaires depuis le 11 mars. Garons et Bouillargues : qui voient leurs effectifs exploser entre 30 et 32 élèves par classe dans les autres niveaux à cause de l'application mécanique des 24 élèves en GS-CP-CE1. »
Au-delà des chiffres, Jessica Zeidiour (enseignante à Bagnols-sur-Cèze) s’inquiète pour la santé de ses collègues : « Les enseignants sont en dépression ou ils démissionnent. Il y a des vies détruites, c’est dramatique. Nous sommes le seul métier où le contrat de travail évolue sans la moindre concertation. »
Dans le Gard, ce mardi, des mobilisations étaient prévues à Redessan, à Garons et à Boisset-et-Gaujac. Ce mercredi, Adrien Héritier se rendra à la conférence des délégués du mouvement, où seront présents des représentants d'une vingtaine de départements. Ils établiront des revendications communes et discuteront aussi de mobilisations communes à venir. Une journée de grève nationale pourrait être décidée avant la fin de l’année scolaire.