Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 25.01.2024 - Marie Meunier - 2 min  - vu 353 fois

LIRAC Les travaux de renaturation du Nizon commencent

Les travaux de renaturation du Nizon ont commencé début janvier. Ils s'étendront sur un linéaire de 1,4km à Lirac.

- photo Marie Meunier

Le Nizon prend sa source au niveau du lavoir de Lirac. Au fil des années, le cours d'eau a été transformé par les hommes, qui l'ont creusé, qui ont coupé les arbres pour "faciliter l'entretien", déplore le maire, Cédric Clémente. En ce début d'année, débutent des travaux de renaturation pour "réparer les erreurs du passé". 

Ces travaux vont s'étendre sur toute la traversée de Lirac et permettront de restaurer le Nizon sur 1,4km linéaire. "Pour faciliter l'entretien du Nizon et que l'eau parte plus vite au Rhône, les gestionnaires de l'époque ont coupé tous les arbres, ont recreusé le cours d'eau. Ils utilisaient un bras pour débroussailler", resitue le maire de Lirac, Cédric Clémente. L'affluent n'est plus du tout naturel aujourd'hui et son état s'est fortement dégradé ce qui accentue les inondations. 

Plusieurs pelles de chantier sont actuellement en train de remodeler les berges du Nizon.  • photo Marie Meunier

Après une non-intervention programmée et plusieurs études, c'est maintenant un chantier de grande ampleur qui débute. Le projet a été compliqué à monter en raison "des négociations foncières. Il a fallu acquérir ou passer des conventions dans des zones parfois urbaines", souligne le maire. Il a passé beaucoup de temps à expliquer, à convaincre les riverains du gain environnemental du projet de renaturation. Car le but, c'est de redévelopper des des habitats pour la faune et la flore, mais aussi de s'adapter aux changements climatiques, de réduire localement le risque inondation...

Fin des terrassements en avril

Début janvier, les impressionnants travaux de terrassement ont commencé. L'idée étant de recréer des berges avec une pente progressive et de retirer les merlons et enrochements, qui accélèrent la vitesse de l'eau et "accentuent le phénomène d'érosion de la berge", pointe Boris Brunelin, technicien rivière au sein du Syndicat ABCèze qui est maître d'ouvrage du chantier. Plusieurs pelles de l'entreprise Cazal seront mobilisées jusqu'à avril pour reprofiler les berges et éliminer la canne de Provence, une espèce envahissante. En parallèle, se dérouleront les travaux de déconstruction et reconstruction du pont de la Condamine : "C'est pour diminuer la lame d'eau à cet endroit au moment des crues", poursuit le technicien rivière. 

Un peu plus loin, le Nizon va être débusé et remis à ciel ouvert pour retrouver une continuité écologique. La phase 3 du chantier consistera à planter des végétaux. Plus de 6 000 au total : plantes aquatiques, essences adaptées tels que des aulnes, des frênes, des micocouliers... Elles serviront de gîte et de couvert à de nombreuses espèces animales, comme "des oiseaux, des libellules, des amphibiens" et permettront de consolider les berges et de freiner l'eau en période de crue. Au total, les travaux s'élèvent à 869 291 € TTC. Ils sont financés à 50 % par l'Agence de l'eau, à 20 % par la région Occitanie et 10 % par le département du Gard. L'Agglomération du Gard rhodanien et la mairie sont aussi des partenaires techniques. 

Marie Meunier

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