Une réunion publique a été organisée lundi soir avec les services municipaux et l'AURAV (Agence d'urbanisme Rhône Avignon Vaucluse) pour expliquer ce dispositif de végétalisation participative aux habitants. Qu'ils résident dans le centre ancien ou dans les autres quartiers, ils peuvent bénéficier d'une aide de la mairie pour végétaliser leurs façades. L'avantage, c'est que la Ville s'occupe de l'étude de faisabilité, de vérifier qu'il n'y a pas de réseaux de gaz ou d'eau en dessous, des éventuels travaux (découpe, bitume, déblaiement) mais aussi de fournir les plants, la terre végétale et un tuteur. Ensuite, les habitants ont pour seule mission d'entretenir, d'arroser et de maintenir propre la plante. 

À travers ce dispositif, la mairie de Rochefort-du-Gard souhaite "embellir le cœur de ville et le rendre plus agréable à vivre, améliorer son attractivité et donc augmenter le passage pour les commerçants, et surtout créer des îlots de fraîcheur, des zones d'ombre au bout de quelques années et donc ramener du frais dans notre village", explique le maire, Rémy Bachevalier. C'est la deuxième étape après la rénovation, l'embellissement et l'enfouissement des réseaux des voiries et des places du centre ancien (travaux qui se sont élevés à 1,9 million d'euros, NDLR). Cette nouvelle opération s'inscrit dans le prolongement du permis de végétaliser lancé il y a quelques mois et qui a permis la délivrance de cinq permis. 

Peu coûteuses et faciles à entretenir

L'avantage de la végétalisation des façades, c'est qu'elle est peu coûteuse, facile à entretenir et n'est pas soumise à des contraintes règlementaires, même sur les bâtiments historiques. Mieux vaut éviter les plantes "crampons" tout de même, notamment le lierre, ainsi que les pots qui nécessitent davantage d'entretien et limitent le développement racinaire. Dans les rues parfois étroites du centre ancien, ils peuvent également constituer une gêne pour le passage des piétons. 

Plusieurs essences grimpantes sont préconisées comme l'akébie, le chèvrefeuille du Japon, l'ipomée... Il existe également des plantes dites "couvre-sols" (pourpier vivace à fleurs jaunes, la corbeille d'argent...) ou des plantes herbacées (sauge, thym résineux...). Chaque projet de végétalisation devra être détaillé dans une convention-cadre, signée avec la mairie. Les élus rochefortais aimeraient bien suivre l'exemple du "village-jardin" de Chédigny, dans l'Indre-et-Loire. 

Auprès des habitants présents lors de la réunion, la démarche rencontre l'adhésion. Certains se demandent quand même si le fait de créer une percée pour les plantes au pied des maisons ne risque pas d'aggraver les problématiques d'humidité et de salpêtre que connaissent beaucoup d'édifices du centre ancien. "On préconise souvent 5 à 10 cm de décalage par rapport à la façade. Ça limite fortement le risque de remontées capillaires. Il existe aussi des membranes", répond Anne-Lise Maicherak, directrice d'études à l'Aurav. 

Les habitants intéressés peuvent adresser leur demande via le numéro Allomairie 04 90 90 91 91 ou le mail allomairie@rdg30650.fr.