Hugo Acerbis a 16 ans et cela fait déjà presqu'un an qu'il a créé son association "Les Mains vertes". Le jeune homme voue une passion pour la terre depuis son plus jeune âge. Il a grandi avec un jardin à la maison, et avec une grand-mère particulièrement habile avec les plantes, parvenant à tout faire pousser. Tout naturellement, le Sabranois s'est orienté dans un bac professionnel en Production horticole à la MFR Le Grand Mas, à Uzès. Il se partage entre école et entreprise. Hugo Acerbis travaille chez le pépiniériste Chastan à Caderousse. Le métier lui plaît mais il se rend compte que beaucoup de plantes et fleurs défraîchies sont jetées. "Ça me faisait mal au cœur. J'ai regardé s'il existait des solutions sur Internet. J'ai vu qu'une société à Lyon arrivait à récupérer les plantes, j'ai voulu faire pareil mais en association vu mon jeune âge", retrace-t-il.

À tout juste 16 ans, l'alternant s'occupe lui-même des papiers pour concrétiser son projet. En juin 2023, l'association "Les Mains vertes" voit le jour. Le concept ? "Je récupère les végétaux en jardineries et en magasins destinés à être jetés car ils ne sont plus fleuris. Je les retape, je leur redonne une seconde vie en les vendant à petits prix", explique-t-il. En plus d'éviter la case déchèterie aux végétaux encore viables, sa démarche permet à des personnes qui n'ont pas beaucoup de moyens de se fournir en plantes.

Récupérer les plantes jetées dans les cimetières

Le produit des ventes est réinjecté pour l'association pour acheter du terreau, de l'engrais, du matériel... Aujourd'hui, Hugo Acerbis a noué des partenariats avec Bricomarché Bagnols, la jardinerie Jean-Philippe Bagnol, Interflora Bagnols et avec le pépiniériste chez qui il se forme et qui le soutient dans sa démarche. Le jeune homme a aussi conventionné avec les mairies de Bagnols-sur-Cèze et Sabran pour récupérer les plantes jetées dans les poubelles des cimetières.

Aucune plante ne reste sur le carreau. "J'essaie de tout refaire : pensées, géraniums, anthemis, bruyère, œillets, arbustes... Ce que je n'arrive pas à faire repartir, je transforme en compost", détaille-t-il. Rien ne se perd, rien ne se jette entre les mains du jeune homme qui a déjà donné une seconde vie à 300 plantes environ en presque un an. Pour certaines plantes, il suffit de rempoter, pour d'autre, il faut tailler à ras, faire des boutures... 

Des week-ends entiers les mains dans la terre

Pas du genre à rester devant son portable ou à jouer aux jeux vidéo, Hugo Acerbis passe ses week-ends entiers auprès des plantes : "Je m'y mets de 9h à midi, juste le temps de manger j'y retourne jusqu'à ce qu'il fasse nuit." La semaine, il y va après le travail et quand il est à l'internat à la MFR, Clotilde, sa maman et aussi trésorière de l'association, prend le relais. Une serre de 8X6m a été installée il y a peu près de sa maison pour les boutures, un petit chalet sert aussi d'atelier.

À l'avenir, Hugo Acerbis aimerait organiser des visites et des ateliers dans son jardin, comme il a pu déjà le faire à Bricomarché. Derrière cette ouverture au public, il veut aussi aider les autres à se reconnecter à la nature, à prendre conscience de ce qu'elle nous offre : "Là, on parle de fleurs. Mais ça permet de faire voir comment on cultive. Même sur un balcon, on peut y arriver. Manger des légumes de chez nous, c'est merveilleux." 

Plus d'informations par mail à h.acerbis30@gmail.com et sur Facebook en cliquant ici. L'association "Les Mains vertes" compte déjà 28 membres.