AU PALAIS Le chauffard alcoolisé conteste : « C’est pas de ma faute si le médecin n’a pas trouvé mes veines »

Ce lundi 1er mars, vers 20h, Joao Carlos tombe par hasard sur un compatriote portugais. Les retrouvailles lusitaniennes sont chaleureuses et s’arrosent à coups de Ricard. La soirée se passe formidablement bien jusqu’à ce que le quinquagénaire décide de reprendre le volant de son camion…
« On a parlé du pays et évoqué les souvenirs », se rappelle Joao Carlos, les yeux brillants, devant le tribunal correctionnel de Nîmes où il était jugé jeudi dernier dans le cadre d’une comparution immédiate. Entre les anecdotes, les deux portugais ont aussi enchaîné les Ricard, « quatre ou cinq », selon le prévenu, qui n’a toutefois pas hésité quand il a fallu reprendre le volant. « J’ai conduit dans un parking où il n’y avait de voitures », tient-il à préciser. Il y avait manifestement un camion de trop puisque Joao Carlos l’a accroché en manœuvrant. En tort, le chauffeur-routier de profession refuse d’établir un constat. Et devant les gendarmes, appelés pour régler le litige, il refuse aussi de se soumettre à l’éthylotest. « Vous souffliez à côté », indique le juge en lisant le procès verbal des militaires. « Je n’étais pas de mauvaise foi, mais j’ai des problèmes pulmonaires », répond le prévenu.
Seulement, quelques instants plus tard, le dépistage sanguin n’est guère plus concluant : « La dame ne trouvait pas mes veines. C’est pas de ma faute si le médecin ne trouve pas mes veines », se défend laborieusement Joao Carlos. Effectivement, c’est pas de veine. Son casier judiciaire, qui compte 8 condamnations dont 7 pour des conduites sous l’empire d’un état alcoolique, n’arrange rien à l’affaire. Une accumulation qui conduit la représentante du parquet, Estelle Meyer, à réclamer 7 mois de prison et l’annulation de son permis de conduire.
Tout l’enjeu pour l’avocate du camionneur, Maitre Annélie Deschamps, est de lui éviter une peine de prison ferme et l’annulation du permis, ce qui lui coûterait son travail. « Ce serait une double sanction », explique-t-elle. Invité à prendre la parole en dernier, Joao Carlos en fait un peu trop : « Pour l’annulation de mon permis, autant m’envoyer en retraite tout de suite ou en prison jusqu’à la fin de mes jours ». Le tribunal sera beaucoup moins sévère. Au lieu de la prison à vie, il prononce 10 mois avec sursis assorti d’une obligation de soins. Et il conserve son permis, donc son travail.
Tony Duret
- Alcool
- chauffard
- comparution immédiate
- chauffeur
- camion
- Au Palais
- Estelle Meyer
- Annélie Deschamps
- portugal
Faits Divers
Voir Plus
Faits Divers
AIGUES-MORTES Bagarre entre femmes : un doigt mordu et une phalange coupée

Faits Divers
GARD/VAUCLUSE Deux bébés retrouvés morts dans le congélateur : la maman veut sortir de détention

Faits Divers
UZÈS Explosion dans un bâtiment face à la mairie : trois blessés dont une personne en urgence absolue

Faits Divers
GARD Les 400 avocats nîmois interdits de plaider !

Faits Divers
NÎMES Les pompiers interviennent pour un feu dans un appartement de la rue de la Madeleine

Faits Divers
GARD Il abandonne sa voiture sur l'autoroute avec 100 kilos de cannabis dans le coffre

Faits Divers
ASPÈRES Choc entre deux véhicules sur la RD 35 : reprise de la circulation sur une voie

Faits Divers
ALÈS/SAINT-AMBROIX Cocktails Molotov sur la caserne de gendarmerie : "Il ne voulait tuer personne"

Faits Divers
NÎMES Menacée par son ex, elle alerte les secours avec le bracelet anti-rapprochement

Faits Divers
GARD Fusillade mortelle dans un bar à Paris : le Nîmois relâché

Faits Divers
SAINT-AMBROIX Des cocktails Molotov jetés contre une caserne de gendarmerie ce dimanche

Faits Divers
REDESSAN Accident de la route : un homme de 30 ans grièvement blessé

Faits Divers
ALÈS Fuite de gaz, 120 élèves sécurisés le temps de l'intervention

Faits Divers