Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 17.10.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 319 fois

GARD Il abat son chien car il aboie beaucoup !

Dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo T.D / Objectif Gard

Des habitants de Rochefort-du-Gard ont entendu, le 1er avril dernier, une détonation déchirer la tranquillité du village. Ils ont décidé de se rendre dans la propriété d'où venait le bruit. Et là surprise, dans le terrain d'un sexagénaire célibataire et solitaire, un petit chien ensanglanté, râle. Le York a reçu une balle de calibre 12 qui ne lui a laissé aucune chance. L'animal mourra quelques minutes plus tard. "Mais pourquoi des sévices aussi graves ?" interroge, ce mardi, le président du tribunal correctionnel de Nîmes Jean-Pierre Bandiera. "Je ne peux pas m'expliquer", répond sans émotion le prévenu qui n'avait jamais fait parler de lui avant au niveau judiciaire. Puis l'homme poursuit : " je voulais m'en séparer, j'avais mis des affichettes au supermarché. Il aboyait trop et tout le temps". "Vous auriez pu trouver une autre solution, l'emmener à un dresseur par exemple", poursuit le magistrat. Le prévenu, peu prolixe, ne répond pas et nie des violences habituelles sur son chien qu'il avait depuis un an.

Son autre souci judiciaire : la détention de l'arme qu'il possédait illégalement. "J'ai une maison isolée, j'ai cette carabine si toutefois il y a des visites la nuit", déclare toujours sur le même ton détaché l'homme. La juge assesseur essaie de percer le mystère de cet homme qui semble ne pas prendre conscience de son acte. " Vous auriez-pu acheter un collier anti-aboiement peut être ? " Surtout pas, mon vétérinaire me l'a déconseillé car les animaux souffrent avec ça", complète le mis en cause qui fait réagir la salle d'audience. Sans l'amnistier de sa faute, le procureur Eric Maurel nuance : "c'est un homme qui vit dans la solitude, la précarité, la misère humaine et sociale qui peut expliquer le passage à l'acte". Le tribunal a suivi les réquisitions sur la peine. Le prévenu est condamné à 3 mois de prison avec sursis. Il écope d'une amende de 800 euros et d'une interdiction de détenir une arme.

Boris De la Cruz

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