FAIT DU JOUR Nettoyé et fonctionnel, l'abattoir d'Alès n'attend plus que l'agrément pour se relancer

Les trois chaines d'abattage - bovin, ovin, porcin - ont été revues
- CDCinq mois après la cessation complète de l'activité, la nouvelle équipe de l'abattoir d'Alès a remis l'outil d'aplomb. Le repreneur Olivier Roux demande désormais à la préfecture de venir visiter les lieux pour constater sa bonne forme et enfin obtenir l'agrément nécessaire à sa remise en service.
Il ne reste plus que le plus important. L'agrément. "Le sésame" de l'agrément. Ce dernier est nécessaire pour que le travail de mécanique, de nettoyage et débroussaillage effectué par les équipes de l'abattoir d'Alès depuis le 2 juin dernier porte ses fruits et mène à la réouverture de l'outil, à l'arrêt depuis cinq mois et relancé tant bien que mal par Olivier Roux, déjà directeur de l'abattoir de Tarascon.
`
Travaux et remplacement des outils
Huit bennes à déchets et six camions remplis d'objets divers ont ainsi été sortis en trois semaines, à coup de nettoyage et débroussaillage, la partie "la plus dure" pour les employés, l'herbe du terrain d'un hectare étant montée à 2 mètres de haut pendant leur absence.
Pour ce qui est du bâtiment, les réseaux, les sols "troués par endroits", les stabilisations et barrières ont déjà été refaites, en attendant des travaux de peinture. Concernant les outils "l'ensemble de réfrigération" des sept chambres froides a été changé grâce à la pose d'"une nouvelle centrale frigorifique beaucoup plus puissante", afin de régler les problèmes de conservation.
Les stérilisateurs à couteau et les trois chaines d'abattage - bovin, ovin, porcin - ont aussi été revus. Suivra la pose d'un extracteur d'air "pour que les animaux aient un peu plus de ventilation". "La partie production était bien fonctionnelle puisqu'elle a tourné jusqu'au mois de janvier et il n'y avait pas de soucis majeurs au niveau de l'hygiène", s'est rassuré Olivier Roux, qui imaginait "la tâche plus ardue" lors de ses premières visites.
"Déposer des dossiers, ce n'est pas notre métier"
Le repreneur aux 45 ans de métier et 35 ans de gestion, qui a déjà déposé trois répliques de dossier, espère "une visite rapide des services vétérinaires" afin de prouver la viabilité de l'outil et obtenir l'agrément sanitaire. Mais aussi "parce que les dossiers, c'est bien beau, mais ce n'est pas notre métier." Il mise sur une avancée des procédures d'ici début juillet, ce qui permettrait à l'équipe de finaliser la remise en service des chaines et autres outils, électriques notamment.
Reprise progressive de l'activité
La reprise du service se ferait avec une dizaine d'employés, un effectif divisé par deux par rapport à l'avant-fermeture. Mais l'idée serait de passer de journées de 3h30-4h à 7h30. Deux et cinq embauches sont respectivement prévues à un et deux ans, afin d'accompagner l'augmentation progressive de tonnage. Les débuts sont estimés entre 1 500 et 2 000 tonnes, mais Olivier Roux compte "arriver très vite à 2 500 tonnes", ce qui reste "confortable" pour l'outil, qui peut en traiter le double.