Si elle n'a pas encore le prestige de Miss France, l'élection de Mademoiselle France gagne peu à peu en notoriété depuis sa création en 2008. Chaque année, le concours est ouvert à toutes les jeunes femmes âgées de 17 à 22 ans, sans critères de poids ni de taille. C'est ce qui a permis à Anaïs Pinto Del Silva de s'inscrire à l'élection régionale malgré son mètre soixante-deux, éloigné des standards habituels.

"Depuis toute petite, j'adore le monde des Miss. Je me suis dit pourquoi pas moi un jour. Quand j'ai vu qu'il n'y avait pas de critère de taille, j'ai foncé !", rejoue celle qui portera le n°6 lors de l'élection Mademoiselle Languedoc-Roussillon qui aura lieu le 2 septembre prochain à Servian (Hérault), sur la scène de la salle La Parenthèse. À cette occasion, elle tentera de succéder à Coralye Mary, élue Mademoiselle France 2023 dans la foulée. 

Comme elle, huit autres candidates désirent rafler la couronne. La native du Pas-de-Calais qui vit depuis six ans à La Grand'Combe y participe "pour le plaisir avant tout, mais surtout pour avoir plus confiance en (elle) moi en matière d'éloquence et dans la vie de tous les jours". De nature "assez timide" et "introvertie", la jeune femme est soutenue dans sa démarche par ses proches, à fond derrière elle. 

"Ils disent de moi que je suis solaire. Je souris tout le temps. Je ne me prends pas la tête. Quand j'ai envie d'oser, je le fais. C'est un peu ce qui s'est passé pour l'élection", confirme celle qui vient de mettre fin à un BTS au lycée Jacques-Prévert de Saint-Christol-lez-Alès au profit d'une licence des Métiers de l'Enseignement et de l'Éducation au sein de la nouvelle antenne nîmoise de la faculté d'Éducation de Montpellier. 

Dans quelques jours à Servian, plusieurs défilés au cours de la soirée dans différentes tenues l'attendent, la plupart d'entre elles étant fournies par les organisateurs, à l'exception de la tenue sur le thème du cinéma créée par les candidates elles-mêmes. Novice en la matière, la Grand'Combienne s'est très bien débrouillée lors des répétitions collectives au cours desquelles elle a appris à marcher avec des talons.

Si elle est élue, elle promet de défendre tout au long de l'année une cause par le prisme d'une association qu'elle tient pour l'instant à garder secrète. "On a tous des petits rêves, celui-là en est un. Si je peux ramener un titre à la maison, ça serait génial !", conclut Anaïs Pinto Del Silva sans se mettre de pression démesurée.