Non, la galerie de paléontologie et d’anatomie comparée du Muséum national d’histoire naturelle n’a tout de même pas été construite autour du mammouth, bien qu’il en constitue une pièce maîtresse lors de son ouverture, en 1898. « Mais la place du mammouth dans la galerie de paléontologie, et même au sein du Muséum national d’histoire naturelle, est importante », résume Cécile Colin, justement responsable de la galerie de paléontologie et d’anatomie comparée. Et le projet de restauration a même permis de mieux prendre la mesure du rôle joué par le squelette en son temps, à la faveur de nouvelles recherches dans les archives. « Parce que, finalement, poursuit Cécile Colin, il participe aux arguments du XIXe siècle en faveur de la construction de la galerie de paléontologie : quand le mammouth arrive - il est acquis dès 1872 par la Muséum national mais ne sera exhumé qu’après, NDLR - la galerie n’existe pas. »
Le mammouth de Durfort réintègre la galerie de paléontologie du Muséum national d'Histoire naturelle
Seulement, le colosse qui rejoint la capitale, réparti dans 33 caisses, n’est pas n’importe qui. Il est le premier Mammuthus meridionalis retrouvé complet dans le monde, qui plus est exhumé du sous-sol national.
« Le directeur du Muséum d’alors, par ailleurs professeur de paléontologie, affirme "on a le plus beau spécimen, il n’en existe nulle part ailleurs, et nous n’avons même pas une endroit digne de ce nom pour le présenter au public. Il faut absolument que le Muséum se dote d’un lieu correct pour présenter …