Ce dimanche 5 octobre, le parc de 17 hectares du centre hospitalier d’Arles s’est transformé en terrain de solidarité et de mobilisation, sous l'impulsion de Laëtitia Palix, infirmière en pratique avancée au sein du service oncologie, et Jennifer Ibanez, infirmière de coordination à l'hôpital de jour.
Malgré les rafales de vent, 250 coureurs, marcheurs, familles et professionnels de santé se sont rassemblés pour la première édition de la Course rose, organisée dans le cadre du mois dédié à la sensibilisation des femmes au dépistage du cancer du sein, Octobre rose. Un événement national auquel s'associe naturellement l'hôpital d'Arles à travers diverses opérations. "À l'échelle du Pays d'Arles, 1 femme sur 4 participe au dépistage organisé du cancer du sein et seulement 15% à Salin-de-Giraud, par exemple", souligne Sophie Debliquy, directrice adjointe chargée des ressources humaines et de la formation continue du CH d'Arles. Établissement qui, rappelons-le, est équipé depuis le 1er octobre, d'un mammographe dernier cri, installé au cœur du service d’imagerie.
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Le Dr Malika Chaouche, cheffe du service d'oncologie, insiste sur l’enjeu du dépistage organisé. "Grâce à une seconde lecture assurée par un panel d’experts, on peut détecter de très petites tumeurs qui auraient pu passer inaperçues. Cela permet d’éviter les faux négatifs", précise-t-elle. Et la même de poursuivre : "90% des petits cancers détectés précocément sont guérissables, avec des traitements souvent moins lourds."
Inès, 24 ans et Flavie, 25 ans, n'évoquent jamais ce sujet-là entre elles. Pourtant, la première, préparatrice en pharmacie à l'hôpital d'Arles, a entraîné son amie toulousaine, dans cette aventure, sur un parcours de 5km. "C'est une cause qui touche beaucoup de personnes. On n'en parle pas forcément entre nous, mais on a conscience en tant que femmes, que c'est important et que ça arrive de plus en plus tôt", indiquent-elles.
Morgane, Saintoise et professionnelle de santé libérale, a pris part à cette course, accompagnée notamment de son fils, Ewen, 7 ans - le premier enfant à avoir bouclé les 5 km - pour "soutenir la recherche." Parmi les participants, certains sont venus en équipe, comme l'entreprise Isotec basée à Tarascon, déjà mobilisée l'an passé lors du Défi Connecté.
Tous les fonds récoltés à l'occasion de cette première Course rose - à laquelle s'est associée les commerçants de Cap Fourchon - serviront à améliorer les conditions d’accueil des patients atteints de cancer à l’hôpital, en rendant leur quotidien un peu plus doux. Cela passe notamment par la venue de divers intervenants. "Une socio-esthéticienne intervient déjà une fois par semaine, des éducateurs sportifs de l’Association Sport Santé du Pays d’Arles (ASSPA) proposent des séances d’activité physique adaptée… Avec ces financements, on pourrait les faire venir plus souvent, et pourquoi pas proposer de nouvelles approches comme la sophrologie", explique Laëtitia Palix. Une autre course est programmée en mars, cette fois dans le cadre du mois de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal.