Ils s'appellent Akila, Jérôme, Krounfla, Céline, Sabrina, Abdelouhad... Professeurs de Lettres et d'Histoire, de Sciences et vie de la Terre, d'Économie gestion, documentaliste, de Technologie ou encore de Commerce. Tous ont été photographiés par Karima M, après plusieurs rencontres au sein de leurs établissements : les lycées Gaston-Darboux, Philippe-Lamour, Saint-Vincent-de-Paul, le collège Jules-Verne et l'école primaire Carnot. "Aujourd'hui, on est beaucoup trop dans des échanges négatifs concernant la jeunesse, alors que j'ai découvert des enfants prometteurs, porteurs d'avenir et des professeurs qui transmettent leur savoir avec beaucoup de valeurs, sans rien lâcher", a indiqué la photographe nîmoise, à l'occasion du vernissage de l'exposition, samedi 22 novembre.
Le sourire est le dénominateur commun de ces 49 portraits accrochés dans les halles de Nîmes. Mais derrière ces visages rayonnants se cache une réalité parfois difficile. Car l'école, dans toutes ses dimensions, est en pleine mutation. Il ne s'agit plus simplement d'enseigner. "On est à la croisée de tous les métiers, assistant social, infirmier...", explique Christophe, directeur de l'école Talabot. Un établissement où se côtoient des élèves issus de milieux sociaux très divers. "C'est très beau, cela encourage vraiment l’ouverture et la tolérance", confie-t-il.
Tous ces portraits sont des témoignages d'une profession qui exige une adaptation constante aux évolutions du public et de la société, dans le but, comme le souligne Akila, professeure de Lettres et d'Histoire au lycée Gaston-Darboux, "d'aider notre jeunesse à devenir des citoyens, autonomes et conscients de la société dans laquelle ils vivent, les uns avec les autres". Elle insiste également sur le principe de laïcité, "autrefois une évidence, devenu aujourd'hui un enseignement."
Sophia, professeur d'Éco-gestion au lycée Darboux
"Être professeur, ce n'est pas seulement transmettre un savoir : c'est jongler entre mille rôles, tendre l'oreille, ouvrir des portes, essuyer des larmes parfois et toujours croire en l'autre, même quand il ne croit plus en lui."
Cette exposition "Le plus beau métier du monde" réalisée avec le soutien du Département du Gard et la Ville de Nîmes, offre ainsi un autre regard sur les enseignants et plus largement sur l'ensemble des personnels des établissements. Des personnes "qu'il faut respecter, entendre et soutenir tous les jours", conclut Karima M. À découvrir jusqu'au 20 décembre, entrée libre.