ARLES L'élection d'une nouvelle adjointe divise la majorité

Une élection sous tension avec seulement 16 voix pour Marie-Amélie Ferrand-Coccia sur 41 votants.
- Louise GalMarie-Amélie Ferrand-Coccia a été élue 12ᵉ adjointe au maire d'Arles lors du conseil municipal de jeudi 19 juin. Une élection à l'unanimité, mais avec seulement 16 voix sur 41 votants.
Suite au décès de la 12ᵉ adjointe au maire d'Arles, Paule Birot-Valon, les conseillers municipaux étaient invités lors du conseil municipal de jeudi 19 juin à voter afin d'élire une nouvelle 12ᵉ adjointe. Ce qui ne devait être qu'une simple formalité, avec une seule candidate, Marie-Amélie Ferrand-Coccia, a finalement démontré la division de la majorité municipale de Patrick de Carolis. "Cela aurait été plus simple de le faire à main levée, mais nous sommes dans l'obligation de le faire par vote secret", déclare le maire, qui ne s'attendait visiblement pas à ce que les tensions de son équipe éclatent au grand jour, ou qui espérait l'éviter...
Sur les 41 votants, dont huit élus d'opposition présents, seulement 16 ont voté en faveur de l'élue du groupe Pour le grand Arles. La tension était palpable dans la salle des fêtes de la ville au fur et à mesure du dépouillement. 17 membres de la majorité ont donc voté contre. Il y a ainsi eu 13 bulletins blancs, et 12 bulletins nuls, parmi lesquels deux comportaient le nom d'Érick Souque, déjà 9ᵉ adjoint au maire, et un autre celui de Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. "Il faut la majorité absolue pour être élu, et les bulletins blancs ou nuls ne sont pas comptés comme des suffrages exprimés donc cela fait rabaisser la majorité absolue", explique Patrick de Carolis pour justifier cette élection.
"Il n’y a plus de capitaine dans le bateau, il dérive"
"Vous êtes en train de voler une élection !", s'insurge Cyril Girard, élu d'opposition. "C'est la seule candidate, donc si on ne veut pas voter pour elle, les autres bulletins sont forcément nuls ou blancs. Une élection, c'est à la majorité, elle ne l’a pas obtenue. Une majorité n’a pas voté comme vous le souhaitez, il faut l’admettre, soyez démocrate", tente-t-il, demandant, en vain, une nouvelle élection. "Pourquoi avons-nous voté alors ?", se questionne également Carole Guintoli, avant que Nicolas Koukas ne fasse une lecture politique de la situation. "Cela en dit long sur les fractures de votre majorité, il est loin le temps de juin 2020 où l'ensemble des adjoints étaient élus à une très large majorité. Cela sent comme une fin de règne", déclare-t-il, avec 2026 en ligne de mire.
"Vous n’avez plus et vous ne tenez plus votre majorité. Ces moments pénibles sont bientôt terminés car voir une majorité aussi déchirée à 9 mois d’une élection municipale en dit long sur votre gestion, monsieur de Carolis. Il n’y a plus de capitaine dans le bateau, il dérive", lance-t-il. La principale intéressée s'est contentée de remercier les élus ayant voté pour elle. Une nouvelle conseillère municipale a également fait son entrée dans la majorité municipale suite au décès de Paule Birot-Valon. Il s'agit de Lucie Lescot Riquelme. Une minute de silence a été observée en hommage à l'ancienne conseillère municipale, dont l'engagement a été souligné par le maire.