"Retraités : oui, sacrifiés : non". Pour la première fois, des membres du collectif des retraités de la CGT du Gard Rhodanien militent sur le sujet sensible des retraites. Un rassemblement se déroulera, le jeudi 6 novembre à 10h30, devant la Poste de Bagnols-sur-Cèze. En première ligne, Patrick Lescure, souhaite poursuivre la lutte, tout en obtenant des garanties, sur le présent et le futur des personnes, qui jouissent de leur retraite : "La pension de retraite permet de vivre, voire de survivre", constate-t-il. "Je ne suis pas prêt à faire des efforts, pour des gens qui dilapident l'argent public", assène l'ancien secrétaire général de l'Union locale CGT Gard Rhodanien. Celui-ci regrette le manque de moyens mis dans le domaine de la santé : "Nous sommes dans un désert médical."
Le gel des pensions de retraite au cœur des tensions
Face au grondement grandissant, vendredi 31 octobre, le Premier ministre Sébastien Lecornu s'était dit prêt à "dégeler les pensions de retraite", tout en affirmant être "favorable aux amendements qui dégèleront les minima sociaux". Deux thèmes centraux évoqués dans le budget, qui cristallisent les débats. Ainsi, le syndicat demande que les retraités soient mieux considérés.
"Le maintien de l'abattement fiscal de 10 %"
Parmi leurs revendications, citons : la revalorisation de toutes les pensions de retraite (de base et complémentaires) à hauteur de 10 %, le maintien de l'abattement fiscal de 10 %, la revalorisation des prestations sociales à minima au niveau de l'inflation. Mais aussi l'abandon du doublement des franchises médicales, le maintien et le développement des services publics de proximité, ou encore l'abrogation de la réforme des retraites.
"Ce n'est pas qu'un appel aux retraités", a conclu Patrick Lescure. Comme si, quel que soit notre âge, la retraite restait un droit à préserver.