Publié il y a 1 an - Mise à jour le 22.03.2023 - Thierry Allard - 1 min  - vu 353 fois

RETRAITES « Cette réforme, il ne faut pas la faire », pour le chef d’entreprise bagnolais Philippe Broche

Le chef d'entreprise Bagnolais Philippe Broche

- Photo : Archives Objectif Gard

Sur la réforme des retraites, « On entend très peu les patrons », lance-t-il avant de dire tout le bien qu’il pense de la réforme adoptée ce lundi à l’Assemblée nationale par le biais du rejet des deux motions de censure déposées contre le Gouvernement. Le chef d’entreprise bagnolais Philippe Broche sort du bois, et c’est peu dire qu’il est contre cette réforme, qui repousse l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

À la tête d’une entreprise de communication qui compte 17 salariés, Philippe Broche en est convaincu : « Cette réforme, il ne faut pas la faire. » Déjà, le patron pointe un problème de timing. « Ce n’est pas le bon moment, pas le bon tempo économique, nous sommes dans une augmentation des charges, une absence de main d’œuvre qualifiée dont on a besoin, et de surcroit, une fermeture des robinets de crédit et de trésorerie par les banques, ça fait beaucoup », estime-t-il.

Mais au-delà du timing, Philippe Broche brocarde aussi le fond de la réforme : « Former des gens à l’adaptation aux nouvelles technologies pour des durées très courtes, c’est à perte. Il serait préférable d’avoir du renouvellement, des jeunes qui rentrent à la place. Personne n'en parle de ça : on va former des gens, et deux ans après, ils sont à la retraite. Quel est le retour sur investissement ? Zéro ! », s’emporte-t-il. Et Philippe Broche de craindre également que « si on commence à démotiver les jeunes qui ne peuvent pas rentrer, et qu’on conserve les vieux, je ne suis pas convaincu que ce soit productif pour l’entreprise. »

Or, justement, Philippe Broche rappelle que « la France a une des meilleures productivités salariales en Europe », et craint donc que les effets de la réforme soient « contreproductifs ». Et, s’il s’exprime en tant que chef d’entreprise, le Bagnolais tance aussi, sur un aspect plus politique, l’utilisation du 49.3, « un déni de démocratie. »

Thierry Allard

Bagnols-Uzès

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