Publié il y a 1 an - Mise à jour le 04.12.2022 - La rédaction - 7 min  - vu 3784 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place aux coulisses de la politique gardoise !

Contre vents et marées. Depuis son arrivée à Nîmes, Rani Assaf aura connu toutes les émotions. Une reprise en main du club à rebrousse-poil. Une année en Ligue 2 avec des points en moins pour une sombre histoire de bouteilles de vin à laquelle il était totalement étranger. Une montée exceptionnelle et inattendue en Ligue 1. Une épopée fantastique, une équipe sur le terrain et dans les coulisses assez uniques. Et puis, les premières tensions, les premières décisions difficiles. La descente en Ligue 2. La rupture avec l'ancien staff et les supporteurs. Pendant tout ce temps, les mois et saisons filent. Le projet dantesque d'un nouveau stade émerge. Et malgré tous les obstacles, le projet avance pas à pas. Les relations et la communication s'améliorent dans une volonté de mettre de l'eau dans son vin (encore lui) et de trouver les ressorts pour rallumer la flamme rouge qui s'est éteinte. Rien n'est encore parfait. Beaucoup de choses restent à construire. Mais on avance. Comme le stade de transition des Antonins qui va dans quelques jours être homologué, si tout va bien. Et accueillir ses premiers spectateurs au lendemain de Noël pour le prolongement de cette magie qui n'arrive qu'une seule fois dans l'année. Viendra dans quelques longues années le grand stade à la place du Stade des Costières pour écrire une nouvelle histoire, on l'espère, passionnante. Si et seulement si le président du Nîmes Olympique ne perd pas ses nerfs. Et continue de tracer son sillon contre vents et marées. Même si le temps est mauvais. Comme pour tous les entrepreneurs audacieux. Le regretté Jacques Chirac le disait : "Les emmerdes, ça vole en escadrille." En l'espèce, il n'a pas complètement tort. Avoir réussi à convaincre un pool d'investisseurs, trouver les bons partenaires, monter sur pièce le projet sans l'aide financière de la puissance publique. Rani Assaf doit accepter les compensations environnementales, les bestioles protégées, les enquêtes publiques, les desiderata économiques, la flambée des prix, les ruptures de livraisons. Pire, il y a quelques jours, le 24 novembre précisément, la CNAC, l'instance de recours des commissions départementales d'aménagement commercial, a émis un avis défavorable avec revoyure sur le projet de l'enseigne ENSCOM. Une nouvelle surface commerciale de 4 826 m2 prévue dans le cadre du projet de Stade Nemausus. Essentiel pour la vitalité du projet et du Nîmes Olympique. Les porteurs de projet, Rani Assaf et ses partenaires, vont donc devoir s'y reprendre une nouvelle fois, en respectant les critères imposés par l'instance qui répondait au recours déposé par l'association Cœur de Nîmes et la Socri Reim (propriétaire de la Coupole de Nîmes). Les griefs sont simples : les deux dernières cités refusent de voir de nouveaux commerces s'installer en bordure du périphérique nîmois alors que les points de vente du centre-ville subissent de plein fouet les crises sanitaires et économiques successives. Pas question de voir des magasins de vêtements par exemple, dans des cellules commerciales trop grandes, etc. Même Julien Plantier, le premier adjoint de Nîmes, qui avait fait le déplacement jusqu'à Paris pour soutenir Rani Assaf, n'a pas réussi à convaincre les hauts fonctionnaires. Désormais, le président du Nîmes Olympique a quatre mois à compter de sa saisine pour formuler une nouvelle proposition. On pourrait dire qu'il n'est plus à cela près certes. Mais à sa place, beaucoup aurait déjà fait leurs valises. Rani Assaf n'est pas un homme ordinaire, un président certainement hors norme. Mais l'on peut lui tirer notre chapeau pour une chose : il a une sacrée patience !

Le maire de Nîmes entendu après la plainte contre un élu nîmois. Depuis plusieurs semaines, une plainte a été déposée contre un élu de la Ville de Nîmes. Cette plainte est dans les mains des enquêteurs de la police judiciaire de Montpellier et du procureur de Montpellier, l'affaire ayant été dépaysée de l'autre côté du Vidourle. Pour le moment, et raison pour laquelle Objectif Gard ne l'a pas rendue publique, aucune décision de justice n'est intervenue. Aussi, la présomption d'innocence doit absolument être respectée. Cela étant, cette plainte a déjà aujourd'hui des premières conséquences politiques. Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, qui a demandé à l'élu en question de prendre ses distances le temps de l'enquête, va être entendu jeudi prochain par les policiers de la PJ de l'Hérault. D'autres avant lui ont aussi été entendu du côté de Nîmes métropole. Une procédure classique pour les spécialistes même si ce n'est pas tous les jours qu'un maire d'une ville de plus de 150 000 habitants soit entendu par un parquet judiciaire. Reste à savoir qu'elle sera la conclusion de cette affaire. Et si elle mènera à un bouleversement politique durable à Nîmes... Ou si comme les défenseurs de l'élu concerné le présage, qu'elle fera peu de vagues.

Julien Plantier et Jean-Paul Fournier, rendez-vous en janvier. Après avoir reporté de quelques mois son projet d’une nouvelle instance pour accompagner les projets de la majorité et se projeter sur les prochaines années, Julien Plantier, le premier adjoint de la Ville de Nîmes veut désormais accélérer. Comme s’y est engagé Jean-Paul Fournier, c’est au mois de janvier que les deux hommes doivent se revoir pour mettre sur pied cet engagement. Alors que quelques élus de la Ville et de l’Agglo avaient donné leur accord pour y participer puis reculer derrière le dos de Julien Plantier, désormais, ils vont être quelque peu embarrassés de découvrir que même le maire de Nîmes pourrait y adhérer…

Rififi entre Edeis et les auteurs nîmois ? Après avoir remporté le marché de gestion des monuments romains et l'organisation des évènements historiques de la Mairie de Nîmes, et après avoir proposé un premier double spectacle sous son égide l'année dernière, Edeis veut confirmer en 2023. Mais depuis plusieurs mois, des tensions se font jour entre le prestataire et les auteurs nîmois. Edeis souhaitant montrer aux autres villes françaises, sa capacité à innover et à surprendre dans une capitale du Gard, vitrine de son offre. Les équipes de Nîmes ne l'entendent pas de cette oreille et veulent garder la main sur la destinée du récit. Niet pour Edeis qui considère que c'est au payeur de décider. D'autant que la stratégie de l'opérateur est d'aller plus loin que l’action culturelle, dans une logique de promotion territoriale. Pour cela, il veut avoir à sa main, la production des contenus culturels et patrimoniaux. Pour donner du crédit à son propos, Edeis met en avant les chiffres de fréquentation du spectacle de l'été dernier, Nîmes, cité des dieux. Loin, très loin des prévisions. Les prochains jours seront déterminants nous dit-on...

Franck Proust, la force tranquille. Alors que les critiques n'ont pas manqué sur ses choix pour le financement du sport féminin ou encore sur ses économies à outrance à l'Agglomération nîmoise, le président de Nîmes métropole a décidé de ne pas changer de cap. Et les magistrats de la chambre régionale des comptes ne devraient pas s'en plaindre. Selon nos informations, le rapport de la CRC de Nîmes métropole qui sera connu au premier semestre 2023 devrait saluer les deux premières années de gestion du Nîmois. Un fonctionnement de bon père de famille qui s'apparente même à un exploit au regard du contexte économique très défavorable. "On est revenu à un fonctionnement de dépenses au même niveau que 2014, c'est dire !", nous glisse un élu dans les couloirs de l'Agglomération qui loue la capacité de Franck Proust à travailler pour le sens collectif et l'avenir du territoire "sans écouter les oiseaux de mauvais augure".

Où est la culture populaire à Nîmes ? Dans les couloirs de la Mairie de Nîmes, les critiques ne manquent pas à l'encontre de Sophie Roulle, l'adjointe en charge de la Culture. Au-delà de son comportement, c'est sa politique culturelle qui est pointée du doigt. Un peu jalousée probablement, les remarques qui lui sont faites ne sont pas pour autant inintéressantes. Sur la matière culturelle, personne ne détient la vérité, encore moins Sophie Roulle. Prenons un élu aussi respectable et engagé que Daniel Jean-Valade, son prédécesseur. Il avait orienté pendant longtemps la politique culturelle de la Ville, n'ont pas dans les mains d'une seule petite élite nîmoise, mais dans une approche plus populaire faisant appel avant tout à la transmission de ce précieux héritage nîmois. Une véritable réussite. Il reste encore trois bonnes années à Sophie Roulle pour se rattraper. Elle a les qualités indéniablement pour cela. Sinon, pourquoi le maire de Nîmes l'aurait-il mis à cette place si prestigieuse ?

Deux Bouget sur le canton de Nîmes 3. Ce vendredi, les collègiens du conseil départemental des jeunes ont fait leur entrée au Département. Une centaine d'élus dont 46 conseillers départementaux accompagnés de délégués et d'adjoints permettant la représentativité de chaque établissement. Dans le lot, une petite Valentine Bouget, élève en 5e au collège des Oliviers. La jeune fille est adjointe du canton de Nîmes 3 où a été élu son père lors des dernières élections départementales de 2021. Comme quoi, le fruit ne tombe jamais très loin de l'arbre...

François, arrête ! Ce vendredi, l’ancien président de la République, François Hollande, était en dédicace à la librairie Goyart. Loin d’en avoir fini avec la politique, le socialiste est venu faire la promo de son nouveau bouquin,  Bouleversements, édité chez Stock. À l'intérieur, il livre son analyse sur le monde et propose une ligne de conduite aux Français. Ces derniers mois, François Hollande s’est aussi adressé à la Gauche, lors de la Présidentielle, estimant que toutes les candidatures étaient « lilliputiennes ». « Si j’avais son numéro de téléphone, je lui demanderais d’arrêter de faire mal à sa famille politique et de revenir à la raison », lâche le patron du PS Gardois, Arnaud Bord. Une déclaration dans notre rubrique Ma vie, mon tél, à lire mardi prochain dans Objectif Gard, le magazine.

Ronald Passet s'en va. Responsable du service départemental de la communication interministérielle depuis plus de huit ans à la préfecture du Gard, Ronald Passet, que la presse locale connaît bien pour son efficacité à toute épreuve, va changer de service. Après l'accord de la préfète du Gard, il devrait rejoindre prochainement Chloé Demeulenaere, la sous-préfète en charge de la Politique de la ville et de la rénovation urbaine dans le Gard. Les services de l'État viennent de lancer une annonce pour le remplacer au service communication. Avis aux communicants...

Festival de Nîmes : ça démarre fort ! Selon nos informations, les premières dates du Festival de Nîmes - édition 2023 - rencontrent déjà un vif succès. Déjà plus de 10 000 billets vendus en quelques jours. Rappelons la programmation à ce stade : le célèbre groupe français, mené par Gaëtan Roussel, Louise Attaque, sera dans les arènes le vendredi 21 juillet 2023. Quelques jours avant, c'est l'iconique chanteur français à lunettes Michel Polnareff qui foulera la scène nîmoise. C'est lui qui truste la première place des ventes avec près de 5 000 tickets déjà réservés. Le rappeur Lomepal jouera le mercredi 12 juillet 2023. Tout comme le duo Gims & Dadju le 22 juillet. Et le groupe de metal Slipknot le 27 juin. La Ville de Nîmes promet déjà plus de 20 dates déjà fixées dont le groupe de rock alternatif britannique, Placebo, emmené par la star Brian Molko. En revanche, même si la rumeur se faisait insistante, pas de concert d'Indochine prévu à ce stade...

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