Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 26.10.2023 - Yannick Pons - 2 min  - vu 587 fois

CAMARGUE Le cri du cœur des Chats libres Saint-Laurentais

Stacy Legeron, bénévole et trappeuse, s'occupe des chats malgré qu'elle soit allergique à leurs poils

- Yannick Pons

Au bord de la rupture, l’association Les Chats libres Saint-Laurentais, qui prend soin des chats errants, lance un appel urgent à l'attention de la communauté de Saint-Laurent-d'Aigouze.

Depuis plusieurs mois, Cathy Raboutot consacre son temps à la préservation et au bien-être des chats abandonnés, tout en cherchant à contenir leur prolifération dans le village.

Prolifération

« Le nombre de chats errants dépasse la barre des 200 dans notre village. Si je ne m’en occupais pas, la population exploserait », avertit Cathy Raboutot, présidente de l’association Les Chats Libres Saint-Laurentais (ACLSL). Une association qu’elle a créée avec l’aide de la structure voisine d’Aigues-Mortes. Quatre points d'alimentation ont été établis en périphérie du centre-ville, minimisant ainsi les risques d'accident.

Les femelles sont stérilisées et les mâles, parfois belliqueux, reçoivent les soins nécessaires pour préserver leur santé. Au moyen de cages, les trappeuses de l’association capturent ces animaux afin de les soigner. « Nous exhortons les propriétaires récalcitrants à respecter la loi, en stérilisant et identifiant leurs animaux. La plupart ne s’en occupent pas, alors c’est nous qui le faisons », déplore la Saint-Laurentaise.

Trappeuses

Le terme "trappeuse" désigne une personne qui utilise des cages spéciales, appelées "cages-trappes", pour capturer des chats, en particulier des chats errants. Cette méthode est utilisée dans le cadre d'opérations visant à contrôler la population de chats et à les soigner et les stériliser.

Au cœur d’un terrain de 120 mètres carrés situé à l’extérieur du centre-ville, l’organisation entrepose du matériel dans un mazet de 25 mètres carrés qui reste pour quelque temps encore, un refuge pour ses petits protégés, même si récemment, le triste destin d'un félin, retrouvé sans vie à la pépinière, éveille des soupçons quant à la responsabilité des chasseurs selon Cathy Raboutot.

Cri du coeur

La protectrice des animaux alerte sur le fait que le refuge du mazet serait amené à disparaître dans un futur proche et que rien n’est prévu pour les chatons. L'appel est ainsi lancé pour un local qui leur serait dédié. « Nous attribuons une subvention annuelle et nous mettons à disposition une parcelle de terrain en milieu agricole sur lequel aucun projet n’est engagé dans les années à venir. On ne peut pas faire mieux », indique Thierry Féline, le maire de Saint-Laurent-d'Aigouze.

Aujourd’hui, quinze petits rescapés des rues attendent patiemment de trouver un foyer. Ils sont accueillis chez Cathy qui leur consacre le salon de son appartement de la rue Pierre Babinot. Stérilisés et tatoués, ces petites boules de poils attendent leur nouvelle famille. La charge financière pour l’association est considérable. Et les collectes au supermarché U d'Aigues-Mortes, la subvention de la mairie, les aides de "30 millions d’amis" ne suffisent pas à subvenir à ses besoins. L'association est dans le rouge. Un local, un terrain avec un point d'eau, voilà ce que souhaitent les membres des Chats libres Saint-Laurentais. Qu'elle provienne de la mairie ou d'un particulier, chaque geste de générosité compte. « Nous vous lançons un cri du cœur. Si nous ne trouvons pas un nouvel espace, nous serons contraints d'interrompre notre action », martèle Cathy Raboutot. L'association compte sur des généreux donateurs afin d’offrir un foyer aimant à leurs adorables protégés.

Contactez dès aujourd’hui le 06 63 51 75 15.

Yannick Pons

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