Quand on prononce le mot Jallatte, on visualise tout de suite des chaussures de sécurité fabriquées dans le Gard. Jallatte n’est pas seulement une success story économique. Derrière ce patronyme se cachent également trois résistants : Pierre, Jean et Charly-Sam.
En 1940, Pierre, l’aîné, a 22 ans et est affecté à l’école
d’officiers de réserve de Fontainebleau. Le 17 juin, il refuse les ordres du maréchal Pétain de cesser le combat. Dénoncé par un officier supérieur, il est arrêté et mis trois mois aux arrêts. Il parvient à entrer dans la Résistance. Sabotages, transport de tracts… Il est incarcéré en Espagne mais réussit à rejoindre l’Algérie.
Toubib et le martyre du puits de Célas
Jean Jallatte, le second de la fratrie, a 17 ans quand éclate la guerre. En juillet 1943, alors qu’il étudie la médecine à Montpellier, il rejoint le mouvement Combat. Appelé aux chantiers de jeunesse, il profite du rassemblement protestant de Mialet pour rejoindre le maquis. Surnommé « toubib », il participe à de multiples actions de sabotages, de coups de main contre des entreprises au service de l’occupant. En juin 1944, il devient responsable sanitaire régional pour les Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Il jette les bases d’un hôpital du maquis. Emprisonné au fort Vauban, il est torturé durant deux semaines par des membres français de la 8e compagnie de la division Brandebourg. Fusillé, il est jeté dans le puits de Célas. Il a seulement 21 ans.
La drôle d’histoire du 13 boulevard Gambetta
Charly-Sam est le petit dernier des frères …