Publié il y a 43 min - Mise à jour le 28.11.2025  - 3 min  - vu 46 fois

DÉPARTEMENT Pour l’année 2026, la majorité affiche sa feuille de route

Ce vendredi matin en séance publique au conseil départemental

Ce vendredi matin en séance publique au conseil départemental 

- Coralie Mollaret

Économies, investissements, évolutions des recettes… Les élus ont procédé, ce matin, au débat sur les orientations du budget 2026. Pour la première fois, en raison de l’instabilité gouvernementale, le Département n’a pas pu s’appuyer sur la loi de finances de l’État.

Tour de chauffe avant le vote solennel du budget 2026 en janvier. Ce matin, les conseillers départementaux ont débattu des orientations prises par la majorité de gauche. À la manœuvre, le vice-président aux Finances, Rémi Nicolas. L’élu du canton de Marguerittes expose les grandes lignes avec, cette fois, « une particularité » : « Ce rapport n’a pas pu être établi sur la base d’une loi de finances… » L’édile annonce toutefois une amélioration de la santé financière de la collectivité : « L’année devrait être marquée par une amélioration de notre épargne nette qui redeviendra positive à 5,1 M€. »

Un taux de désendettement inférieur à 10 ans

En cause ? La hausse des taxes sur les transactions immobilières, ainsi que la taxe spéciale sur les contrats d’assurance. Cette situation permet, pour la majorité, de poursuivre ses investissements à hauteur de 125 M€. D’ailleurs, la présidente Françoise Laurent-Perrigot l’annonce : « Malgré la remarque de la CRC (Chambre régionale des comptes), nous allons continuer à investir. » Pour ce faire, l’exécutif prévoit 50 M€ de nouveaux emprunts et remboursera, la même année, 50 M€ de créances, soit un endettement stabilisé à 485 M€.

L’amélioration des indicateurs permettra de faire passer le taux de désendettement à 8,8 années, soit en dessous du seuil d’alerte de 10 ans fixé par l’État. « Non, la peur ne va pas changer de camp », lance l’élu nîmois PCF, Christian Bastid, en réponse au premier adjoint de la Ville de Nîmes et candidat LR aux municipales, Franck Proust. Reste alors à connaître la politique d’économies. Selon nos informations, les dépenses de fonctionnement devraient être rabotées de 50 M€. En séance, la présidente affiche précisément un effort de « 32,7 M€ en tenant compte des augmentations contraintes ».

Économies : lesquelles et combien ?

Les élus d’opposition n’ont pas manqué de réagir, comme la présidente du Bon sens républicain, Valérie Meunier : « Les années se succèdent et, hélas, se ressemblent. Sans précisions nationales, nous naviguons à vue… Votre rapport affiche un optimisme relatif par rapport à d’autres départements, mais la situation reste instable et préoccupante. » Le président du groupe UDI, centre et indépendants, Philippe Ribot, interroge : « Quels sont les nouveaux arbitrages ? Comment mettre en œuvre le plan d’économies annoncé ? » Et de citer la hausse de la subvention de fonctionnement versée aux pompiers, passant de 42 M€ à 55 M€ par an, à laquelle il faut ajouter les 5,5 M€ en investissement pour l’entretien, l’achat de matériel, ainsi que le développement du parc immobilier.

Économies ? Pour certains à gauche, le mot fait grincer des dents. Le président du groupe de la majorité, Républicains, socialistes et écologistes, Christophe Serre, lance : « A-t-on le courage de dire ce que l’on veut couper ? Chez les pompiers, dans l’autonomie des personnes âgées ou handicapées ? Dans la sécurisation des barrages ? Il est facile de dire de faire des économies et plus difficile de dire lesquelles ! » D’autant que pour la majorité, cette situation incombe surtout à l’État : « Ce n’est pas au Gard de payer l’addition des choix de l’État ! »

Pour autant, des économies, il va falloir en faire. La présidente reprend la main : « Cette année, les choix s’avèrent plus cruciaux que d’habitude et beaucoup plus difficiles que jamais. Rarement, je le répète, l’exercice du rapport budgétaire n’a revêtu une telle importance. » En 2026, « nous ferons toujours face à cet effet ciseau que seule une réforme de notre autonomie politique et budgétaire pourra abolir… Les Départements compensent chaque jour les dépenses de l’État », constate la présidente.

Et de conclure son propos par des investissements en 2026 comme « les nouveaux locaux du Mas de Ville pour 4 M€ pour renforcer les capacités d’accueil des enfants confiés à l’Ase (Aide sociale à l’enfance). Cela nous fait économiser 500 000 € de frais d’hébergement. Nous ferons la même chose avec la réhabilitation des locaux de l’ancienne gendarmerie de Pont-Saint-Esprit. » Derrière ce rapport budgétaire, la majorité affiche son leitmotiv : « Rechercher des solutions pour, certes, faire des économies, mais ne pas réduire les actions en faveur des Gardois. » Les prochains comptes administratifs diront si cette politique trouve sa traduction dans des actes concrets.

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