Publié il y a 13 h - Mise à jour le 29.07.2025 - Maxime Gion - 2 min  - vu 145 fois

NÎMES Paralysé d'un pied, Yanis défie le Mont-Blanc

Yanis Debaud au pied paralysé lors d'une course d'ultra Trail

Yanis Debaud lors d'une course

- DR

Âgé de 22 ans, Yanis Debaud s'est donné le défi de remporter la course de l’Ultra Trail du Mont-Blanc avec un pied paralysé après un accident de rugby. Il partira le 29 août 2025, au départ de Chamonix, pour une distance de 171 km avec 10 000 mètres de dénivelé positif.

« Borné, ambitieux et Nîmois », c’est comme cela que Yanis Debaud, 22 ans, se définit. Il incarne la résilience à l’état pur. Le 29 août prochain, il s’élancera pour environ 40 heures de course lors du prestigieux Ultra Trail Mont-Blanc (UTMB) au départ de Chamonix. « Je suis très motivé, car je m’étais fixé cet objectif afin de pouvoir tourner la page de mon accident », confie-t-il. Yanis ne court pas seulement après un sommet. Il court pour sa revanche contre un destin qu’il n’a pas choisi.

Ce natif de Nîmes voit sa vie basculer en mars 2023 sur un terrain en Belgique. Après une violente collision lors d’un match de rugby qui lui sectionne les ligaments du genou et emporte son nerf sciatique. Le diagnostic tombe : une paralysie du pied droit. Yanis ne peut plus relever ni stabiliser sa cheville. « En dessous du genou, je n’ai plus aucun muscle qui fonctionne hormis mes mollets », explique-t-il. Deux opérations plus tard, on lui annonce que son seul espoir est de « remarcher correctement ».

La course comme revanche

Le jeune homme refuse de se résigner, de rester inactif et de se morfondre sur lui-même. Armé d’une orthèse qui soutient son pied, il reprend l’entraînement. Le 7 avril 2024, il se lance comme premier défi le marathon de Paris, 42 km qu'il réalise en 3h27, un premier exploit. Après s’être lancé dans un parcours entre Saint-Étienne et Lyon, soit 82 km entre les deux villes, Yanis se lance un défi fou, celui de faire l’UTMB 2025, 171 km à parcourir et 10 000 mètres de dénivelé.

Il explique sa détermination, car pour lui, c'est « la dernière étape qui me restait à faire, courir sur des terrains instables, comme je n’ai plus de stabilisateur sous les pieds ». Pour Yanis, l’UTMB, « C’était l’étape finale dans ce combat. J’ai l’impression d’avoir déjà gagné ce combat avec toutes les étapes de préparation. Pour moi maintenant, c’est plutôt la cérémonie de fin de saison et d’arriver à repartir avec la médaille. »

Maxime Gion

Nîmes

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