Ce sont dans des « circonstances terribles », pour reprendre les mots de la procureure, qu’Aboubakar Cissé a été tué, le 25 avril, dans la mosquée de La Grand’Combe. Alors qu’il priait à la mosquée, le jeune homme de 22 ans a été tué de 57 coups de couteau. Son agresseur ayant filmé une partie de son assassinat en vue de les diffuser sur les réseaux sociaux.
La mosquée était son « refuge »
Originaire du Mali, Aboubakar Cissé serait arrivé en France « aux alentours de 2018 », sous le statut de mineur non accompagné. Il se disait né en 2003. Il avait fait « une insertion discrète à La Grand’Combe » avec « un objectif de vie personnel, sans histoire et volontairement éloigné de certaines mains tendues ». La procureure souligne par ailleurs que « sa situation irrégulière avait empêché une meilleure intégration sociale ».
Reprenant les déclarations de son entourage, le jeune homme était décrit comme « quelqu’un de dévoué et d’agréable ». La mosquée de La Grand’Combe était « un refuge, lui permettant d’être nourri, de se laver et de se reposer ». Aboubakar Cissé s’adonnait à des tâches d’entretien au sein du lieu de culte dans lequel il pratiquait sa religion. Et Cécile Gensac de souligner : « Rien, en l’état, ne permet de supposer qu’il avait déjà croisé le parcours de son agresseur. »
Les parents de la victime vivent au Mali. Son frère et son oncle, eux, sont en France et Aboubakar « entretenait avec eux des liens réguliers ». Ce vendredi, ses proches ont pu procéder à la cérémonie religieuse de ses obsèques. Le corps devrait être rapatrié au Mali. « Tout est fait, depuis la découverte macabre, pour que les investigations soient les plus complètes afin que le maximum de réponses puisse être apporté. »