Lionel, 18 ans, a poignardé un inconnu en pleine feria…

Dans le box des accusés du tribunal correctionnel de Nîmes, du haut de ses 18 ans qu’il a soufflés en septembre dernier, Lionel a encore l’air d’un enfant. Les cheveux bruns légèrement ébouriffés, une barbe qu’il laisse pousser comme pour mieux ressembler à un adulte, le jeune majeur n’en mène pas large ce mardi 10 juin devant la justice de son pays. Jugé en comparution immédiate, il a demandé un délai pour préparer sa défense. Les faits ne seront donc pas abordés ou très peu.

Ce mardi, Lionel essaie de garder la tête haute devant ses trois copains qui comparaissent libres et qui se tiennent debout, dans son champ de vision, face à la présidente Elisabeth Toulouse. Les quatre énergumènes, âgés de 18 à 21 ans, comparaissent pour avoir porté plusieurs coups de couteau à un homme de 26 ans, au beau milieu de la feria, sur le boulevard Sergent Triaire, à deux pas de la gare, dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 juin. D’après les premiers éléments, c’est bien le jeune Lionel qui aurait porté deux coups de couteau à sa victime. Dans le dos...

Laurène Dorlac, la procureure, résume les faits : «Sous prétexte d’une insulte, on descend à quatre contre un. Je demande le maintien en détention de l’accusé et un contrôle judiciaire pour les trois complices ». Par le biais de son avocat Rémy Nougier, on comprendra que Lionel ne s’explique toujours pas son geste. Un système de défense qui ne rassure pas le tribunal. S’il n’est pas capable de l’expliquer, qu’il ne le comprend toujours pas, il peut donc recommencer à tout moment. Par prudence, la présidente a choisi de maintenir Lionel en détention dans l’attente de son procès qui se tiendra le 21 juillet prochain. Il devra par ailleurs être soumis à une expertise psychologique. Le contrôle judiciaire n’a pas été prononcé pour les trois amis qui sont néanmoins invités à revenir au tribunal de Nîmes à la mi-juillet.

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