GALLARGUES Laurence Barduca Fauquet se lance officiellement dans la course aux municipales

Laurence Barduca Fauquet, conseillère départementale du canton d’Aigues-Mortes et adjointe au maire Freddy Cerda, a officiellement annoncé sa candidature aux prochaines élections municipales.
Objectif Gard : Votre récent voyage au Japon vous a-t-il fait réfléchir à une potentielle candidature aux municipales ?
Laurence Barduca Fauquet : Pour vous dire la vérité, je n’ai pas pensé aux municipales durant mon voyage. Après, c’est sûr… Partir, se déconnecter, ça aide à prendre du recul. J’ai pris le temps de me reposer, de consulter notre équipe. Je me suis d’abord assurée d’avoir une bonne équipe pour poursuivre le travail accompli et apporter mon expérience, ma vision. La moitié de l’équipe municipale devrait rester, l’autre moitié arrête et sera renouvelée. Certains étant poussés par l’âge, par d’autres occupations. Alors aujourd’hui, je vous le dis : je suis candidate aux municipales 2026.
L’un de vos principaux soutiens est le maire sortant, Freddy Cerda.
C’est un grand personnage. On a travaillé en étroite collaboration pendant deux mandats. J’étais très proche des dossiers, je sais où l’on en est. Le tuilage se fait de manière naturelle. Après, je ne suis pas Freddy Cerda : nous n’avons pas la même méthode. Lui, c’est un instinctif, avec un tempérament un peu « foufou ». C’est un homme qui a énormément d’idées, il a d’ailleurs eu une vie extraordinaire. Moi, je travaille, je lis beaucoup les dossiers. J’essaie d’aller au fond des choses pour prendre des décisions argumentées.
C’est un gros avantage d’avoir la confiance du maire…
C’est lui qui a mis mon nom sur la table, avant même que je ne le sache. On s’est rencontrés dans les années 90, dans un hôtel près de Paris, où il était directeur. Moi, je suis venue travailler dans son établissement. Pour lui, c’est donc une évidence : s’il devait y avoir une continuité, c’est par moi que cela doit passer.
Freddy Cerda prévoit-il de rester au conseil municipal ? Au risque de voir le même scénario qu’à La Grand’Combe se reproduire ?
Je lui ai proposé de rester. Il y a des projets, comme Cap Gallargues, auxquels il tient beaucoup. Mais il m’a dit non. Dans tous les cas, je lui ai laissé le choix. On se connaît assez pour éviter les écueils que rencontrent parfois ceux qui se connaissent moins. Ma mère était sur les bancs de l’école avec ses frères. Nos grands-parents se connaissaient… Au-delà de la politique, il y a un contexte affectif.
Vous êtes actuellement deuxième adjointe, en charge des affaires sociales. Une délégation souvent occupée par des femmes. Votre candidature a-t-elle fait débat au sein du conseil municipal ?
C’est vrai que cette délégation reste, dans beaucoup de communes, un lieu commun. Quand on élabore les rapports sur l’égalité femmes-hommes, on retrouve 90 % de femmes dans le secteur social. Peut-être que l’arrivée de nouvelles femmes dans les exécutifs permettra de redistribuer autrement les délégations. Regardez, je suis présidente d’Habitat du Gard. En 100 ans, il n’y avait jamais eu de femme à ce poste, je suis la première ! Alors, pour répondre à votre question : non, il n’y a pas eu de guerre. La légitimité que m’a donnée Freddy a été rapidement et donc, pas remise en cause.
« Je ne suis pas une obsédée de la construction »
Comment définiriez-vous votre village ?
Gallargues, c’est le parfait équilibre entre modernité et tradition. Nous avons sept monuments classés : une merveilleuse église, notre pont Saint-Ambroix, la tour royale, ou encore le monument aux morts sculpté par le célèbre Paul Landowski, auteur de la statue du Christ au Brésil… En parallèle, notre équipe a lancé des projets d’envergure, comme Cap Gallargues ou le Médipôle, qui ouvrira en septembre. Ce dernier renforcera considérablement l’offre médicale : il ne nous restait plus qu’un seul médecin à Gallargues. La situation géographique, stratégique, entre Nîmes et Montpellier, est connue et reconnue.
Que pensez-vous pouvoir apporter de plus, de différent ?
Ce que je veux apporter, c’est du lien humain. Depuis la crise sanitaire, le lien social s’est distendu. Je veux travailler sur l’existant : je ne suis pas une obsédée de la construction, bien au contraire. Nous allons améliorer ce que nous avons déjà, et aller plus loin : développer des services, notamment en maintenant la pression sur la SNCF pour obtenir plus de dessertes de train. Il y a également la question de la préservation de l’environnement, qui reste centrale.
Une élection en chassant une autre… Après les municipales viendront les élections communautaires et la présidence de l’intercommunalité Rhône Vistre Vidourle. Si vous êtes élue maire, qui soutiendrez-vous : le président sortant Philippe Gras ou votre collègue au Département, Pascale Fortunat Deschamps ?
Je n’ai aucune information laissant penser que Pascale Fortunat Deschamps se présenterait… J’ai même entendu le contraire.
Elle pourrait soutenir un autre candidat, comme le maire d’Uchaud ?
Nous n’en avons pas discuté. Je n’ai aucune idée des intentions des uns et des autres. Philippe Gras est présent sur le territoire, il tient sa présidence. Je n’ai pas grand-chose à ajouter… Si ce n’est : je ne serai pas candidate ! Ma seule ambition, c’est Gallargues. Les tractations, on s’en occupera après les municipales.
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