Publié il y a 4 h - Mise à jour le 25.05.2025 - La rédaction - 10 min  - vu 1207 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 25 mai 2025. Il est 12 heures. C'est l'heure des indiscrétions politiques et économiques de la semaine…

Pousse-toi de là que je m’y mette !  Cette semaine a été marquée par la présentation des deux chefs de file Insoumis aux municipales nîmoises. Les Mélenchonistes ont créé la surprise en dévoilant un casting pour le moins inattendu : François Tardieu, ancien policier municipal, et Leïla Taamali, originaire de Caen, récemment installée à Nîmes où elle exerce désormais comme éducatrice à Pissevin. Un duo inconnu du grand public, qui entend toutefois renverser la table. Et pour ce faire, pas question de faire cause commune avec l’actuel leader de la gauche nîmoise, Vincent Bouget (PCF). Lui, ce serait « la gauche molle », « institutionnalisée ». Une gauche plan-plan en somme. Au conseil municipal, il ferait presque partie des meubles. Et le travail d’opposant qu’il mène depuis des années ? Pour le duo, ce n’est manifestement pas terrible… Pire, François Tardieu l’a accusé de voter le budget de la ville ! Ce qui est faux. Mais François Tardieu connait-il vraiment la politique et comprend-il tout ce qui se joue à un conseil municipal où les termes sont parfois techniques ? Le problème, c’est que l’on ne comprend pas vraiment ce que veut faire LFI aux municipales. Quel est son but ? En 2026, les Nîmois devront choisir une équipe pour gérer la ville et l’Agglo. Et à travers elles : les écoles, l’aménagement du territoire, les transports, l’eau, l’assainissement… Après 25 ans de règne du maire LR Jean-Paul Fournier, l’opposition a une vraie carte à jouer. Alors, pourquoi la frange radicale de la gauche vilipende-t-elle le leader communiste ? Qu’on l’apprécie ou non, force est de reconnaître le travail d’opposant qu’il conduit à Nîmes. À Nîmes comme à l’Agglo, avec les élus de son groupe (PS, Parti radical de gauche, Génération.s), ils réagissent sur tout : gestion des monuments romains et de l’aéroport par Edeis, Palais des Congrès, stade des Costières, tarifs des bibliothèques… Vincent Bouget, c’est aussi un parcours méthodique : d’abord comme secrétaire départemental du PCF, puis comme ex-tête de liste aux municipales de 2020. D’ailleurs, à l’époque, déjà très inspirés, les Insoumis s’étaient rangés derrière Daniel Richard, parti entre les deux tours s’unir à la liste de centre droit. Alors que veut LFI aujourd’hui ? Battre la droite ou affaiblir ses alliés naturels pour permettre à Jean-Luc Mélenchon de s’imposer comme le leader de la gauche à la présidentielle ? À l’approche de 2026, gare à ne pas se tromper d’élection… ni de combat.

Foudres municipales. La tension est à son comble depuis plusieurs jours entre diverses associations qui œuvre depuis longtemps pour l’accueil des mineurs non accompagnés (MNA) et le Conseil départemental du Gard. L’association Charles Gide, Samuel Vincent et même l'Union Associative Ausiris entre autres sont remontées comme des pendules. Depuis que le Département a fait le choix de Coallia pour les remplacer, purement et simplement, à partir du 1ᵉʳ juin prochain. Le groupe national Coallia qui compte plus de 4 000 salariés, 760 établissements et services répartis sur 44 départements « ferait du dumping sur les prix » explique un élu départemental. « Il a surtout un atout considérable par rapport aux autres, c’est Christophe Cavard, l’ancien député écologiste qui est désormais le directeur régional Occitanie et Paca. Très apprécié par le cabinet de la présidente. » Le groupe Coallia a répondu « uniquement à un appel d’offres comme les autres et c’est un jury qui a fait le choix de la meilleure offre » défend un soutien de Cavard. Cela étant, les conséquences politiques sont désastreuses… « Maryse Giannaccini, la vice-présidente déléguée à la Protection de l’enfance se prend les foudres depuis plusieurs jours alors qu’elle n’était pas au courant de ce choix. Elle fait le service après-vente seule dans le désert… » Peut-être pas pour longtemps, les communistes nîmois devraient aussi entrer dans la danse. Selon nos informations, Vincent Bouget qui voit la crise couvait a demandé un rendez-vous en urgence à Françoise Laurent-Perrigot. « Tous les acteurs associatifs qui sont aujourd’hui sur le carreau représente une frange non négligeable de potentiels électeurs pour les municipales, hors de question de se les mettre à dos » explique un proche du leader communiste. Dans leur malheur, ces associations répudiées peuvent compter sur une démarche clientéliste pour se sauver…

Stop aux rumeurs. Au salon des maires du Gard, jeudi dernier à Alès, le sénateur PS Denis Bouad a profité du micro lors de l’inauguration pour remettre les pendules à l’heure. Rappelant son état de santé ces dernières semaines, il a fait savoir devant une assistance fournie « qu’il n’était pas encore mort. » Un message clair et net en direction de deux personnalités gardoises. D’abord Carole Bergeri, conseillère départementale du canton de Pont-Saint-Esprit et suppléante de Denis Bouad « qui fait savoir partout qu’elle va le remplacer prochainement » explique un proche du sénateur. Et Alexandre Pissas, le patron des pompiers du Gard, maire de Tresques, et candidat déchu en 2020 aux Sénatoriales. « Il est persuadé que Denis Bouad n’ira pas en 2026 et qu’il sera le candidat socialiste devant les grands électeurs sauf que l’ancien président du Département a une autre idée en tête… »

Pierre Jaumain à l’offensive. Le patron des socialistes dans le Gard ne compte pas faire de la figuration à Nîmes lors des prochaines municipales. C’est d’ailleurs son équipe qui pilote le programme de l’union de la gauche pour l’après 2026. Le socialiste Laurent Mespoulet a été choisi comme référent du groupe de travail. Ancien attaché parlementaire d’Annie Chapelier, il avait été tenté par les macronistes avant de revenir au PS. Après le livre blanc des fidèles de Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie, c’est désormais deux axes de travail qui sont en cours pour l’avenir de Nîmes. D’abord, selon nos informations, un grand plan de lutte contre la pauvreté avec une meilleure coordination des CCAS et des services techniques pour accompagner les plus fragiles. Puis, une remise en cause du volet transport. Avec l’ouverture de la boutique Tango le samedi toute la journée "pour les Nîmois qui travaillent". Une amélioration de l’amplitude horaire notamment en soirée et début de nuit, sept jours sur sept. Et un travail de concertation avec toutes les communes de l’Agglomération pour permettre à chaque habitant de rejoindre la ville centre à chaque instant. « On aura des difficultés avec les syndicats de transport à Nîmes, mais on est prêt au combat. Il faut changer la vie des gens et il n’est pas question de ne rien faire pour ne pas les froisser » explique un socialiste Nîmois. Pierre Jaumain se prépare aussi à des négociations difficiles avec les communistes. « Il veut être le prochain président de Nîmes métropole. C’est une condition indispensable à la participation des socialistes à cette union. Il souhaite aussi que les communistes fassent de la place pour les prochaines départementales en laissant deux cantons nîmois aux candidats PS. » Ils n’ont pas encore gagné, mais semble-t-il que tout ce beau monde est déjà en train de se distribuer les places…

Défraiement ? Chez les socialistes gardois, la campagne pour le congrès bat son plein. Tout le monde s’efforce de rester poli. Enfin, presque… Il y a dix jours, le candidat au poste de premier fédéral et défenseur de la ligne d’Olivier Faure, Basile Imbert, appelait ses concurrents à ne pas se faire rembourser les frais de déplacement dans cette campagne. La fédération a connu quelques difficultés financières, qui l’ont conduite à se séparer de sa permanente. « C’est facile de dire ça, Basile n’a pas le permis et fait du covoiturage ! C’est démégo ! », torpille un pro-Jaumain. Pas sûr que ses concurrents fassent leurs trajets ensemble !

Tibérino à la recherche de « pépites ». On ne sait pas si Richard Tibérino est un bon orpailleur. Ce que l’on sait, en revanche, c’est qu’il collectionne les mandats : conseiller départemental, adjoint à la mairie de Nîmes, conseiller communautaire à la sécurité, président du syndicat des déchets Sud Gard... Invité par le Club Objectif Gard à s'exprimer sur le renouvellement de la classe politique, il a lâché : « On peut renouveler, mais encore faut-il trouver des pépites. Dans la tranche 30-45 ans, c’est compliqué… » L’ex-premier adjoint Julien Plantier a dû s’étrangler… Le trentenaire, candidat aux municipales, s’est heurté au refus de Franck Proust de partager la ville et l’Agglo. Apparemment, Plantier n’était pas une pépite, juste un caillou dans la chaussure des cadres LR.

Les boules. Le Pétanque Business Tour caritatif s’est installé au Bosquet le week-end dernier. Pour la première fois à Nîmes avec des célébrités en partenariat avec l'association Les Nîmoises. Jean-Louis Gasset, Patrick Bosso ou encore Jean-Jacques Bourdin ont joué pour la bonne cause. Un évènement ludique et caritatif avec le soutien de la ville de Nîmes. Enfin, pas tout à fait. Car depuis le départ des élus pour rejoindre Nîmes Avenir et Julien Plantier, certains organisateurs d’évènements se retrouvent pris au piège des querelles politiques. Ainsi, quand le nouvel adjoint aux Sports, Thierry Procida, a pointé le bout de son nez, il a failli se prendre le cochonnet dans la figure… En effet, l’un des organisateurs lui a expliqué ses pensées. Thierry Procida, surpris par cette montée de tension, a préféré tourner casaque. Un peu comme sa stratégie politique depuis 2020…

Lachaud à l’Horizon. Après Lille et Bordeaux, Édouard Philippe était à Marseille le week-end dernier. Il a réuni, autour de lui, plus de 2 000 personnes. Dans la salle, de nombreux gardois avaient fait le déplacement, dixit le parti Horizons. Le premier d’entre eux, le référent départemental, Yvan Lachaud. Qui a écouté attentivement les propositions sur la thématique du régalien. Notamment en matière pénale. À la fin du meeting, le Nîmois est monté sur scène aux côtés de l’ancien Premier ministre… Une façon pour Yvan Lachaud de rappeler à Édouard Philippe qu’il compte bien jouer un rôle décisif dans les prochaines échéances électorales. Notamment aux municipales de mars 2026. « Au niveau local, il est temps de proposer des solutions d'apaisement et de construction, avec des hommes et des femmes qui ne vivent pas de la politique, qui sont engagés dans la vie professionnelle et qui savent mieux que quiconque ce qui est bon pour leur territoire. »

Tri sélectif. Le lancement de l’offre des vélos en libre-service à Nîmes, NemoVélo, inaugurée cette semaine, sera en bonne place dans le prochain magazine de l’Agglomération qui sortira courant juin. Il faut dire que le succès est déjà au rendez-vous avec la barre des 1 000 abonnés atteinte en quelques petits jours. Ce numéro spécial reviendra sur les cinq années au pouvoir de Franck Proust. L’occasion d’égrainer les différentes réussites sur les volets économiques, sur la restructuration financière de Nîmes métropole après les alertes au début du mandat. Mais aussi sur les projets structurants dans les diverses communes. Reste à savoir si on en saura plus sur les promesses non réalisées à ce jour. Une ligne commerciale vers l’Espagne et l’Italie à l’aéroport, l’avenir de Magna Porta ou encore le hub européen de la Sécurité civile ? « Ce sont des sujets de temps long, il faudra peut-être un autre mandat pour arriver au bout », glisse malicieux un élu communautaire.

Jalaguier se place. Soupçonné d’être déjà dans les starting-blocks pour la campagne de Franck Proust, Olivier Jalaguier, spécialiste en communication politique, bras armé de Jean-Paul Fournier durant deux décennies, ne manque pas d’éloges à destination du nouveau champion de la droite, Bruno Retailleau. Le coréférent Nouvelle Énergie du Gard, soutien de David Lisnard, maire de Cannes et président des maires de France, n’a pas manqué d’adresser ses plus vives félicitations au ministre de l’Intérieur après son élection à la présidence des Républicains. « Une étape nouvelle pour la droite dans la perspective des prochaines échéances électorales. Ce résultat vient aussi récompenser l’engagement des militants Nouvelle Énergie qui se sont mobilisés dans tout le pays pour faire entendre notre ligne exigeante et pleinement contribuer à ce résultat », explique Olivier Jalaguier. Qui rappelle que « sur le plan local comme national, Nouvelle Énergie poursuivra son travail, avec une pleine liberté de ton et de propositions, en gardant un cap clair : préparer une offre politique crédible pour les échéances à venir, fidèle aux convictions qui nous animent depuis le premier jour. » Depuis le jour surtout où Olivier Jalaguier a rencontré Jean-Paul Fournier et son successeur désigné, Franck Proust…

Christophe Madalle, toujours là ! Le directeur général des services de la ville de Nîmes n’est pas parti à la retraite, ni en vacances prolongées. « C’est tout comme », explique un élu surpris de constater que lors de la venue de Bruno Retailleau, le Premier ministre, l’ancien homme fort du maire a brillé par son absence. « Il a pris du champ. Écœuré par cette fin de mandat et le comportement vis-à-vis de Julien Plantier  », explique l’un de ses proches. « Il réclame un accord pour partir avec un gros chèque, mais le maire a refusé. Donc, il joue la montre jusqu’en mars prochain… » Reste à savoir si les dossiers de cette fin de mandat sont parfaitement tenus ? « Il n’y a qu’à voir comment les élus se comportent depuis des semaines, c’est du grand n’importe quoi. Tout le monde se prend pour le maire. Je peux vous dire que si Christophe Madalle était encore dans l’opérationnel, ça ne bougerait pas le petit doigt. »  

Vis ma vie. Alors que la traditionnelle reconnaissance des toros en Espagne était habituellement supportée par le délégataire, Simon Casas, depuis le renouvellement de la délégation de service public tauromachie, c’est à la Ville désormais de passer à la caisse. Une « nota bene », un astérisque que le cabinet du maire n’avait certainement pas pris en compte. Ainsi, alors que se prépare le voyage dans les contrées hispanophones, la municipalité a passé commande à Simon Casas & Co, sans regarder à la dépense. Elle s’est rapidement fait rappeler les nouvelles règles du jeu. Avec une douloureuse en chemin très prochainement… Pour éviter de faire exploser le budget, un voyage à moindres frais est au programme… Alors que Christophe Pio devait être de ce séjour, il pourrait rester finalement à Nîmes. Ou se payer son billet de train. Seuls Frédéric Pastor, l’adjoint à la Tauromachie, et le maire pourraient prendre la route vers la frontière espagnole… 

Bouge de là. Mais qu’est-il passé par la tête de Muriel Thomas, la conseillère municipale déléguée au Spectacle vivant, à la vie culturelle, aux festivités de quartiers et à la fête des voisins ? Il y a quelques jours, elle a demandé à voir le maire pour faire interdire un rappeur nîmois à l’occasion de la Fête de la musique. « Elle est tombée sur la tête. Depuis quand cette élue choisit qui peut se produire et qui ne peut pas ? » Alors que d’autres élus sont montés au créneau pour lui demander de revoir sa position, cette dernière n’a rien voulu savoir. Et s’en est même référé au maire de Nîmes qui avait certainement d’autres chats à fouetter. « Finalement, le maire l’a renvoyé vers Franck Proust pour décider. Et le Premier adjoint a bien entendu confirmé la présence de l’artiste… » Muriel Thomas devrait se rappeler que la musique adoucit les mœurs… Si elle n’aime pas la culture urbaine, elle n’est pas obligée de censurer !

Xavier Douais pas assez photogénique ? Vendredi s’est tenu le vernissage d’une exposition photo dans les halles, réalisée par des élèves de la Chambre de métiers et de l’artisanat. Lors des prises de photos, Christophe Pio, désormais adjoint, se serait approché de l’équipe de communication de la Chambre. « Il leur a dit que, si la Chambre voulait les halles la prochaine fois, Xavier Douais ne devait pas être pris en photo », commente l’une de nos sources. Un joli excès de zèle…Xavier Douais est en effet l’ancien adjoint au tourisme, répudié pour avoir soutenu Julien Plantier aux municipales.

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