ÉDITORIAL Gérald Darmanin utilise-t-il Nîmes pour faire de la politique ?

Gérald Darmanin à la sortie de sa réunion avec les élus du territoire à la fin de l'été à Nîmes
- Photo : Coralie Mollaret
"À Nîmes en général et dans le quartier Pissevin en particulier, il faut tout refaire. Mon travail est de répondre à des urgences, je n'y suis pas élu", a déclaré le ministre de l'Intérieur jeudi matin sur RMC.
Il n'a pas mâché ses mots le ministre de l'Intérieur chez nos confrères de RMC, hier matin. Des mots déjà employés en petit comité lors de sa réunion de travail à la préfecture du Gard à l'occasion de sa venue en urgence à la fin de l'été après le double meurtre dans le quartier de Pissevin. Face aux élus locaux et départementaux, Gérald Darmanin avait rappelé qu'il n'avait pas de baguette magique. Que la police et la gendarmerie resteraient le temps nécessaire mais qu'il fallait s'attaquer à la racine du problème. Celle du mal logement d'abord et avant tout. Il est évident que dans le quartier populaire nîmois où 16 000 habitants survivent au sein de copropriétés dégradées, le temps presse. Mais les choses sont déjà prises en main. Et pas depuis cet été. Un premier plan de rénovation urbaine a été réalisé. Un second est lancé depuis des années. Sauf que ce sont les rouages administratifs qui font prendre du retard. En particulier ceux de l'État. Les élus de Nîmes et de l'Agglo sont mobilisés pour transformer le plus rapidement possible ces espaces urbains avec des nouveaux logements, des transports et équipements publics (scolaires, sportifs, culturels), sans compter les aménagements qui vont avec. 500 millions d'euros pour une nouvelle approche et une meilleure connexion avec le coeur de ville pour sortir aussi les habitants de leur quotidien, c'est une chance. Mais soyons réaliste, cela va prendre au moins une dizaine d'années. Démolir, reconstruire, personne n'a de solution pour le faire en un claquement de doigt. Encore moins les élus locaux qui subissent eux aussi la situation actuelle. Le ministre de l'Intérieur n'est donc pas tout à fait juste. Il fait de la politique. Le seul projet qui est unanimement partagé par l'ensemble : c'est le retour d'un poste de police au sein de Pissevin. Jean-Paul Fournier, le maire, s'y était engagé en 2020, espérant des moyens issus de la police nationale. Gérald Darmanin a une occasion rêvée pour apporter ses lumières. À lui de jouer. Pas sur les plateaux TV cette fois, mais dans la vraie vie.
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