Nîmes, Saint-Gervasy, Bezouce, La Calmette, Saint-Chaptes ou encore Sauzet… Aux prochaines municipales, une dizaine de maires devraient tirer leur révérence. Le plus souvent, les raisons de ce choix sont motivées par leur âge avancé, ou parfois par quelques soucis de santé, comme le confie le maire de Saint-Dionisy, Jean-Christophe Grégoire qui, nouvellement élu en 2020, aurait bien poursuivi l’aventure municipale. Parmi les autres motifs : l’envie de profiter de la vie et de ne pas faire le ‘mandat de trop’, comme l’explique la maire de Redessan, Fabienne Richard, 64 ans. Une jeunette en politique… 

À Nîmes et Saint-Gervasy, ces adieux sont des fins de règne. Leurs maires, Jean-Paul Fournier et Joël Vincent, ont été élus en 2001. Ils sont à l’origine de la création de Nîmes métropole. « Je ne veux pas être le Biden de Saint-Gervasy ! », confiait, amusé, Joël Vincent. À Nîmes, épicentre de l’Agglo, les enjeux sont forts : le résultat du scrutin de 2026 scellera le sort de l’intercommunalité. Avec quatre mandats à son actif, Jean-Paul Fournier, 79 ans, a transformé la cité des Antonins, la tournant vers le tourisme, avec la construction du Palais des congrès ou le classement de la Maison Carrée au patrimoine mondial de l’Unesco

Une succession difficile à imaginer

Ces départs suscitent les convoitises, certains s’imaginant calife à la place du calife. C'est déjà le cas à Poulx où la campagne a démarré peu après la démission du maire, Patrice Quittard. D’ailleurs, « on parle beaucoup d’élection à Saint-Chaptes, ça m’énerve un peu, c’est encore un peu trop tôt », peste le maire de Saint-Chaptes, Jean-Claude Mazaudier. Le maire de Nîmes, lui, a finalement tranché : son successeur sera le président de Nîmes métropole, Franck Proust. Du moins, si les administrés l’acceptent… À Saint-Gervasy, Bezouce ou La Calmette, les maires ont aussi leur petite idée, mais trop tôt pour en parler.

À Sauzet, le maire Joseph Artal le dit du bout des lèvres : ce sera Théo Guigue, qui, s’il est élu, pourrait être le plus jeune maire de l’Agglo. Passionnés par leur mandat, les édiles auront du mal à décrocher : « Pour mon village, j’ai encore plein d’idées. Il faut terminer la rénovation énergétique et s’occuper du dojo. Un autre gros morceau, c’est la création d’un giratoire à l’entrée ouest du village (…) Nous avons aussi l’ambition de créer 144 logements. L’idée est de mettre les projets sur les rails… Alors oui, tout ça va me manquer. Ça manquera moins à ma femme… (Rires) », confie Antoine Marcos, maire de Bezouce. 

Les cas particuliers de Moulézan et Garons

Enfin, à Moulézan et Garons, les situations sont différentes. Le Moulézanais Pierre Lucchini a été condamné par la justice et a démissionné. C’est son Premier adjoint, Denis Malaval, qui termine le mandat. Pour l’heure, il n’y a pas de candidat déclaré, même si dans le village circule le nom du nouveau Premier adjoint, Thomas Pic. Enfin, à Garons, Alain Dalmas, maire depuis 2008, est décédé. C’est aussi le Premier adjoint, Yves Rodriguez, qui a repris la barre et devrait, aux prochaines municipales, se présenter pour, cette fois, poursuivre l’œuvre de l’équipe sortante. 

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