Publié il y a 1 an - Mise à jour le 09.03.2023 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 519 fois

EXPRESSO Quand une partie du Département part en formation au Sénat

La présidente du Conseil départemental a envoyé Carole Bergeri, conseillère départementale du canton de Pont-Saint-Esprit et son directeur de cabinet, Vincent Taisseire, suivre une formation sur le fonctionnement du Palais du Luxembourg.

L’affaire est partie d’un selfie publié par le sénateur Denis Bouad sur les réseaux sociaux. On y voit le socialiste tout sourire avec son « amie » Carole Bergeri, conseillère départementale du canton de Pont-Saint-Esprit, au restaurant. En bas de la photo, Denis Boaud écrit : « Un grand plaisir de dîner avec mon amie qui intégrera demain la promotion 2023 de l’Institut du Sénat ». Chaque année, le Sénat reçoit plusieurs « auditeurs » désireux de suivre une formation sur les institutions du Palais du Luxembourg.

Au menu : entretien avec les acteurs de la Chambre haute, visite du Sénat et de ses lieux insolites, échanges de points de vue sur le bicamérisme, décryptage d’une réunion de commission… L’arrivée de Carole Bergeri à Paris n’est pas étonnante. Numéro deux aux dernières sénatoriales de 2019, elle avait échoué de peu à se faire élire sénatrice.

« Quand on a vu cette photo, on s’est dit que Denis Bouad préparait déjà sa succession, sachant que les prochaines élections sont dans trois ans. C’est court en politique », relève un élu du Conseil départemental, faisant d'ailleurs remarquer : « On ne sait pas si Denis Bouad fera un ou plusieurs mandats. En tous cas, il y a plusieurs successeurs putatifs comme Juan Martinez ou Alexandre Pissas ».

Pour participer à cette formation, Carole Bergeri a été proposée par la présidente du Conseil départemental, Françoise Laurent Perrigot, elle-même ancienne sénatrice. Carole Bergeri n'a pas été la seule à se rendre à Paris. Françoise Laurent Perrigot a également envoyé Vincent Taisseire, son directeur de cabinet.

« Ça fait très Département tout ça… », commente l’une de nos sources qui connaît le dispositif. Contactés, les sénateurs de Droite Laurent Burgoa et Vivette Lopez n'ont, eux, pas soumis de noms à Françoise Laurent-Perrigot. « Reste que lorsque l'on fait ce genre de formation, c'est que l'on a quelques ambitions politiques », poursuit notre source.

Qu'est-ce qui a motivé alors Vincent Taisseire à partir au Sénat ? Sa passion pour les institutions et leur fonctionnement ? Ou alors le plaisir de vivre un moment historique à l'heure où les Francilliens galèrent à cause des grèves contre la réforme des retraites.... 

Coralie Mollaret

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