C'est un match entre Nîmes et Alès qui pourrait se dérouler à la fin du mois de novembre à la fédération Les Républicains du Gard. Selon nos informations, le conseiller départemental et élu à la Ville et à l'Agglo de Nîmes sera candidat à la présidence du parti. "Je confirme votre information. Ce n’est pas contre Christophe Rivenq, mais il est sain que les militants aient le choix...", indique Richard Tiberino qui complète : "C’est ma 30e année au sein de ma famille politique où j’ai occupé de nombreux postes..."

Du côté d'Alès, on découvre cette candidature spontanée. "Vous me l'apprenez", fait savoir Christophe Rivenq qui assure : "Je n'avais pas encore décidé si j'y retournais. Mais une chose est sûre, je refuse de me présenter face à un autre candidat."

Pour l'homme fort d'Alès, sans que tout cela soit clairement formulé, c'est l'incompréhension qui domine. D'autant que la semaine dernière, en bureau du parti, Franck Proust, le secrétaire départemental et président de Nîmes métropole, lui aurait assuré de son soutien. "Et de l'équilibre qu'il était nécessaire de préserver entre Nîmes et Alès à l'orée des municipales de 2026."

Mais ce n'est pas le locataire du Colisée qui a tranché, mais plutôt Jean-Paul Fournier. "Il n'a que moyennement apprécié le rapprochement de Christophe Rivenq avec la majorité présidentielle, en particulier la Première ministre Élisabeth Borne et le ministre gardois de la Santé, Aurélien Rousseau", indique une source bien informée au sein de la Droite.

Cette confrontation soudaine étonne dans de nombreux territoires du Gard qui pensaient que l'affaire était pliée. Surtout que plusieurs personnalités de la Droite avaient déjà apporté leur parrainage au président d'Alès Agglomération. "Il est bien plus légitime de par ses fonctions de président d'Alès Agglomération et de premier adjoint au maire Max Roustan. Ce n'est pas faire déshonneur à M. Tiberino mais il n'est que conseiller départemental. Et cette histoire va de nouveau traduire une omniprésence nîmoise dans les instances du parti au niveau départemental, c'est regrettable", souffle un des élus du Gard Rhodanien contacté par notre rédaction. Richard Tiberino, lui, voit les choses sous un autre angle : "Pour rappel, j'étais le délégué départemental d'Éric Ciotti pour sa campagne à la présidence des Républicains. Et c'est lui qui est arrivé en tête dans le Gard." À bon entendeur...

Il reste encore 24 heures à Christophe Rivenq pour déposer sa candidature. Est-ce qu'il le fera ? Ou laissera-t-il définitivement les clés de la Droite à la municipalité nîmoise ? Nous le saurons très rapidement...