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Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 29.09.2023 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 394 fois

EXPRESSO Suspension des bus à Pissevin : les habitants réclament plus de policiers

Nîmes métropole a organisé une réunion hier avec les habitants du quartier de Pissevin, l’État et la direction de Tango. L’objectif ? Trouver une solution pour la remise en service des lignes Tango, arrêtées depuis deux semaines. 

« On vit cela comme une humiliation… La médiathèque et maintenant les bus. Les dealers sont contents, ce sont des batailles gagnées contre l’État », commente Horia, habitante du quartier Pissevin et maman de deux garçons. Ce jeudi, la Nîmoise a marché, avant de prendre le bus pour arriver jusqu’au siège de Nîmes métropole. Au Colisée était organisée une réunion avec l’État, la direction de Tango et les habitants du quartier (les chauffeurs étaient absents, NDLR). La semaine dernière, aux Mille Couleurs, les chauffeurs de bus ne s’étaient finalement pas rendus à la rencontre organisée par l’association.

Aujourd’hui le problème est simple. Depuis le 12 septembre, les bus ne desservent plus le quartier de Pissevin. « Les lignes sont déviées, mais les chauffeurs travaillent toujours », précise le vice-président chargé des Transports, Jean-Marc Campello. En cause : les problèmes de sécurité liés au trafic de drogue. L’un des chauffeurs raconte : « Il y a une guerre pour le contrôle du point de deal de Pissevin qui donne lieu à des fusillades. On a peur… Parfois, à 5 heures du matin, quand on commence le service, il y a des poubelles sur la route pour freiner l’arrivée de la police. Nous sommes obligés de sortir du bus pour les déplacer. Et si on se prenait une balle perdue ? »

De la peur du côté des chauffeurs certes, mais aussi des habitants. Pour atteindre l’arrêt mis en place temporairement sur l’avenue Kennedy, « on rase les murs », témoignait Fady, 73 ans, dont la fille de 43 ans souffre d’un handicap. À l’issue de la rencontre, ce jeudi, aucune mesure concrète n’a été prise. Un arrêt provisoire va toutefois être mis en place entre la rue Neper et Kennedy. Une nouvelle rencontre doit avoir lieu ce lundi. Les habitants réclament, à l’instar des chauffeurs de bus, une présence policière continue le long du tracé des transports en commun. 

Coralie Mollaret

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