Publié il y a 1 an - Mise à jour le 16.06.2023 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 470 fois

FAIT DU SOIR Comment rendre la vie des maires plus facile ?

Ce vendredi matin à Nîmes métropole 

Ce vendredi matin à Nîmes métropole 

- (Photo : Coralie Mollaret)

Le sénateur d’Ardèche Mathieu Darnaud accompagné du sénateur gardois Laurent Burgoa sont venus sonder les maires de Nîmes métropole. Le but : connaître leurs problématiques et réfléchir à des solutions pour y remédier.

Les 39 maires de Nîmes métropole avaient rendez-vous, ce vendredi matin au Colisée, siège de leur l’Agglomération. Au menu : un entretien avec les sénateurs Mathieu Darnaud et Laurent Burgoa. Représentants des élus locaux, les deux parlementaires conduisent une mission d’information sur « l’avenir de la commune et du maire en France ». Les conditions d'exercice des maires sont de plus en plus débattues au regard du « ras-le-bol de certains », relève Mathieu Darnaud.

Ce découragement « contraste toutefois avec une envie profonde d'agir pour le territoire », nuance le sénateur ardéchois. Les raisons de cette démotivation sont multiples. D'ailleurs, les travaux des élus se découpent en trois axes : les conditions d'exercice des mandats locaux (statut de l'élu, violence envers les élus...), les relations entre les maires et les services de l'État et la territorialisation de l'action publique, c'est-à-dire la capacité de prendre en compte la diversité du territoire.

Le principal frein à l'action des maires résiderait dans les lois « qui ne tiennent pas suffisamment compte de la diversité des territoires ». Le maire de Rodilhan, Patrice Planes, est inquiet. En pleine révision de son PLU (Plan local d'urbanisme), l'État lui a demandé de revoir à la baisse les terrains à urbaniser, en prévision de l'application du ZAN (Zéro artificialisation nette). Tout en lui réclamant, dans le même temps, davantage de logements : « On nous demande de travailler sur les dents creuses, mais nous n'en avons pas ! »

La mission d'information parlementaire ambitionne de présenter une proposition de loi avant la fin de l'année. À l'intérieur, les parlementaires aimeraient que la législation soit plus souple lorsque le projet est d'interêt national. « À Nîmes, c'est le cas pour la deuxième prison », interpelle Laurent Burgoa sous le regard approbateur du président de Nîmes métropole, Franck Proust qui, pour faire aboutir ce projet, doit trouver plusieurs hectares au titre de la compensation écologique. Pour Mathieu Darnaud, « le but n'est pas de contrevenir aux objectifs. Les maires en sont convaincus. Mais de mettre le curseur au bon endroit sans avoir une lecture manichéenne. »

Le sénateur ardéchois sait de quoi il parle. Dans son département, un projet ferroviaire a pris deux ans de retard en raison d'une étude complémentaire demandée par la Haute autorité environnementale : « Tout était pourtant prêt. Nous avions les autorisations de l'État... Ce projet va pourtant servir à nos jeunes qui partent faire leurs études dans le Gard. Avec ce genre d'évènement, les élus ne comprennent plus ! », déplore le parlementaire. Et de conclure : « Aujourd'hui, nous sommes à un carrefour. Il faut agir sans quoi nous aurons beaucoup de surprises en 2026 avec des maires qui ne se représenteront plus. » Une vraie crise des vocations ? 

Coralie Mollaret

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