FAIT DU SOIR Le maire de Montpezat, nouveau poil à gratter du président du Pays de Sommières ?
Déchu de ses fonctions de vice-président sur fond de brouille avec le président du Pays de Sommières, Jean-Michel Andriuzzi scrute à la loupe les décisions de l’exécutif, ne lésinant plus sur les interrogations et autres critiques.
C’est dans le village de Saint-Clément, 350 âmes, que s’est déroulé le conseil communautaire du Pays de Sommières, ce jeudi soir. Une charmante localité même si certains ont eu du mal à trouver l'adresse du foyer communal… « Nous sommes ravis de vous accueillir ici ! », lance le maire Sylvain Renner. La séance démarre par une minute de silence en hommage au conseiller municipal de Sommières Jean-Louis Rivière, décédé en octobre. Il est remplacé par Fabrice Lacan, adjoint au Développement économique de Sommières.
« Combien va coûter le Papi au contribuable ? »
Première délibération à l’ordre du jour : l’approbation du Papi 3 (Programme d’action, de prévention des inondations). Un gros dossier à 72 M€ de dépenses prévues, présenté par le vice-président, maire de Salinelles et conseiller départemental du canton de Sommières, Marc Larrroque : « Ce plan se décline en 49 actions. Il fait actuellement l’objet d’une instruction des services de l’État. Le comité d’agrément étant prévu le 24 novembre. » À peine la présentation terminée, le maire de Montpezat Jean-Michel Andriuzzi intervient. Il y a encore quelques mois, l'édile était vice-président avant qu'il ne soit démis de ses fonctions sur fond de brouille avec le président du Pays de Sommières, Pierre Martinez. L'élu interroge alors : « Combien va coûter le Papi au contribuable ? » Le ton est donné...
Ce jeudi soir, Jean-Michel Andriuzzi est chaud. Tout au long de la séance, le maire de Montpezat se pose en contradicteur, attentif au moindre chiffre, à la moindre virgule. On l'aura pas ! Un comportement politique à l’instar de la maire de Junas, Marie-José Pellet, les yeux rivés sur les délibérations. « Le Papi est financé à 80 % par l’État. Les Départements de l’Hérault et du Gard vont aussi abonder. Nous concernant, le financement pourrait se faire à travers une hausse de la Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations) ou par un emprunt contracté par l’EPTB Vidourle (Etablissement public territorial de bassin) porteur du projet », répond Pierre Martinez.
« D’accord, acte Jean-Michel Andriuzzi qui avait évidemment prévu une suite, cela signifie que cette taxe pourrait augmenter de 10 € à 15 € à partir de 2024 ? » « Pour l’instant rien n’est figé, réagit le président, nous pourrions même anticiper pour avoir une petite réserve. Nous verrons. » Temps mort. La séance se poursuit avec le vote à l’unanimité d’un avis défavorable au projet d’éoliennes de Moulézan qui touche la partie nord du territoire. S’en suit l’élection - loin de faire l’unanimité - d’une nouvelle vice-présidente en remplacement de Jean-Michel Andriuzzi : la maire de Souvignargues, Catherine Lecerf.
La compétence scolaire fait débat
Le débat porte ensuite sur des ajustements budgétaires : une rallonge de 135 000 € pour des remplacements dans la compétence scolaire et périscolaire, soit un budget total pour 2023 tutoyant les 10 M€. « Nous avons du mal à trouver des remplaçants sur ce secteur… À l’avenir, il faudra peut-être réaliser un audit », regrette le maire. Et devinez qui a une remarque à apporter ? Jean-Michel Andriuzzi, toujours lui ! « Il faut surtout se poser les bonnes questions ! Ces travailleurs sont des travailleurs pauvres qui doivent prendre dans leur portefeuille pour se déplacer de village en village. La Teom (Taxe d'enlèvement des ordures ménagères) ne pourra pas payer longtemps une compétence scolaire à la dérive. »
Alors là, c'est l'intervention, la petite goutte, qui agace le président : « Non, cette compétence n’est pas à la dérive. Si vous avez des solutions, envoyez-nous un courrier ! » Mais le maire de Montpezat ne compte pas prendre sa plume ! Non lui ce qu'il veut, c'est parler et faire savoir son opinion devant l'assemblée. « Oui j’en aies ! Je suis même favorable à la reprise par les communes de cette compétence ! », répond-il. Ambiance… Heureusement, d’autres délibérations ont été plus reposantes comme la mise à disposition des écoles Le Petit Prince et Roger Leenhardt à Calvisson pour l’accueil des enfants du centre de loisirs. Ou encore, l’ouverture dominicale des commerces à Calvisson et Sommières… Même si la maire de Villevieille a voté contre. « C’est la position qu’elle a chaque année », souligne Véronique Martin. En tout cas, celui qui n'a pas la même position que les autres années s'appelle Andriuzzi.
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