Un devoir pour éviter bien des catastrophes... Fortement soumis au risque incendie, le débroussaillement est obligatoire dans le Gard. Ce mercredi s’est tenue une réunion au Colisée avec autour de la table : le préfet du Gard, Jérôme Bonnet, le directeur adjoint de la DDTM (Direction départementale des Territoires et de la mer), Jean-Emmanuel Bouchut, ou encore le président de l’association des collectivités forestières et maire de Lirac, Cédric Clémente. 

Le débroussaillement consiste à réduire les matières végétales de toute nature (herbe, branchage, feuilles...) pour diminuer l'intensité des incendies et freiner leur propagation. À savoir que le périmètre sur lequel les particuliers et communes doivent débroussailler dépend de leur zone géographique. Le préfet du Gard, qui a lancé en octobre la campagne de débroussaillement, a constaté : « La forêt progresse et avec elle, le risque incendie, en raison de la déprise agricole ».

Les maires ont le pouvoir de police pour faire respecter ces obligations. Dans l’auditoire, les édiles, principalement issus des zones rurales, sont satisfaits de l’évolution de la communication : « Avant, c’était assez répressif. Aujourd’hui, on explique davantage, nos administrés comprennent mieux pourquoi il faut le faire ». Si Cédric Clémente acquiesce, il rappelle toutefois : « 25% de gens ne veulent pas débroussailler. Nous avons des mentalités de plus en plus égoïstes et individualistes. »

Une autre maire témoigne d'un « problème de conscience » : « On demande aux administrés de le faire, mais parfois, nous les élus, nous ne respectons pas nos obligations à cause du coût ». La DDTM a indiqué que l’arrêté destiné aux communes allait être modifié, permettant aux élus de mieux honorer leurs obligations.

« Le message commence à passer. C’est à force de le répéter, répéter et répéter », conclut un autre élu. Les dégâts dans le Gard et les images des « méga-feux » sont aussi et malheureusement pour quelque chose…