Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 26.09.2023 - Propos recueillis par Abdel Samari - 3 min  - vu 474 fois

L'INTERVIEW Valérie Hayer, députée européenne du Groupe Renew : "La solution c'est l'Europe"

Valérie Hayer, députée européenne en interview

- Photo Abdel Samari

Valérie Hayer, la députée européenne du Groupe Renew Europe était à Nîmes en fin de semaine dernière pour la rentrée politique de Renaissance dans le Gard. 

Vendredi soir, le parti Renaissance du Gard faisait sa rentrée politique. Pour l'occasion, la présidente du mouvement départemental Valérie Rouverand avait invité Valérie Hayer, la députée européenne du Groupe Renew Europe. Interview.

Objectif Gard : Pourquoi avoir accepté l'invitation de Valérie Rouverand ?

Valérie Hayer : Je suis heureuse d'être ici à Nîmes pour rencontrer les militants du Gard en cette rentrée importante à plusieurs égards. Mais particulièrement sur les enjeux européens avec les échéances qui arrivent en 2024. Et puis, je suis admirative du travail opéré par Valérie Rouverand dans le Gard, la structuration du parti en responsabilité et son opposition utile à la majorité municipale en place. 

L'europe qui aujourd'hui en France est trustée en cette rentrée politique par l'extrême-droite qui a déjà annoncée ses têtes de liste que ce soit chez Reconquête ou le Rassemblement national...

C'est tout l'enjeu et en tant que députée européenne, je suis là pour rappeler quelques vérités et surtout mettre l'accent sur l'excellent bilan de la majorité présidentielle. 

Quel est votre bilan ?

Il est très dense. J'ai été élue en 2019 dans l'ambition de porter comme mes camarades le discours de La Sorbonne du président de la République Emmanuel Macron. On fêtera d'ailleurs les six ans dans quelques jours. Quelle était la vision initiale ? Où en sommes-nous ? Je peux vous dire que l'ensemble des propositions émises par le chef de l'État, pro-européen doit-je le rappeler, ont été quasiment mise en oeuvre. Je pense à la taxe carbone, à l'engagement de la neutralité climatique, à la Politique Agricole Commune (PAC) plus verte, au refus de déforestation, à la régulation numérique et l'Europe de la défense. Et j'en passe. Aucun président avec Emmanuel Macron ne peut se targuer d'un bilan aussi impressionnant. Et je le dis très clairement, l'Europe a encore besoin de la vision européenne du président pour les prochaines années.

Revenons à l'extrême-droite, ils ont l'intention de faire de cette élection un vote pour ou contre Emmanuel Macron non ?

Ils prétendent d'abord qu'ils ne veulent plus sortir de l'Europe mais tous les votes sur leur mandat ont eu pour objectif de fragiliser l'Europe. La lutte contre le dumping social, ils ont voté contre. Le plan de relance économique après la pandémie mondiale, idem. Et les lois de régulation de l'immigration, de la même façon. On voit comment le Brexit a été un désastre pour les Anglais, l'extrême-droite est dans la même logique. Ils font preuve d'incohérence et de forfaiture alors que la guerre est aux portes de l'Europe.

Est-ce audible pour autant ? Leur médiocre bilan ne semble pas affecter leur électorat non ?

C'est terrible en effet. Mais nous avons de l'espoir. Des médias français ne sont pas encore pleinement dans la campagne européenne. Il sera alors temps de mettre en lumière le bilan et les programmes de chacun. Un devoir de vérité nécessaire qui permettra de faire comprendre aux Français le risque devant nous de confier les rênes de notre destin européen à ces partis d'extrême-droite. Et puis, nous allons aussi, comme ce week-end à Nîmes, aller à la rencontre des électeurs pour expliquer tout cela.

L'Europe souffre aussi depuis des années d'une mauvaise image en France. Tous les doigts sont pointés vers elle chaque fois qu'il y a un crise. Comment changer ce logiciel ?

Y a beaucoup à faire. Mais l'une des clés c'est de faire une Europe plus participative pour les habitants. Et rappeler que nous travaillons à une Europe qui protège de plus en plus. Je pense aux déploiements d'usines de médicaments, au plan de relance économique qui change concrètement la donne avec la réindustrialisation des activités notamment en France. À la Sécurité civile pour la lutte contre les feux de forêts, un sujet que vous connaissez bien ici à Nîmes. Enfin, le green deal pour lutter contre le changement climatique...

Est-ce que le problème ne réside pas chez les députés européens absents du terrain. Ici dans le Gard, personne ne sait précisément ce que Gilbert Collard fabrique à Bruxelles...

Vous avez la réponse : l'extrême-droite ne sert à rien. Ne bosse pas. Moi je suis fille d'agriculteur en Mayenne, cette préoccupation est dans ma chair. On n'est pas déconnecté, nous ne sommes pas dans une bulle. La manière dont on vote, nous avons tout de suite les répercussions concrètes sur le terrain. Je pense à la souveraineté alimentaire par exemple. Après, il est évident que les élus locaux devraient davantage être associés aux enjeux européens. Pour faire remonter les attentes et besoins. Mais avec toujours la même idée : la solution c'est l'Europe. Le Rassemblement national ou encore Reconquête se nourris des difficultés au contraire pour faire croire que l'Europe est le problème. 

Propos recueillis par Abdel Samari

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