LOI TRAVAIL Les syndicats demandent au député Prat de "voter toutes motions de censure, quelles qu’elles soient"

Le premier passage de la Loi Travail à l’Assemblée nationale en mai dernier avait été pour le moins remarqué.
Après avoir dégainé l’article 49-3 de la constitution engageant la responsabilité de son gouvernement et coupant court le débat parlementaire, le Premier ministre Manuel Valls s’était vu opposer deux motions de censure, une (attendue) de droite et, c’était une première, une autre venue de la gauche, qui avait finalement échoué à deux voix près.
Le député PS tendance « frondeurs » de la troisième circonscription du Gard Patrice Prat avait signé cette motion « de gauche ». C’est à lui que les antennes gardoises des syndicats CGT, FO, Solidaires et FSU ont envoyé ce vendredi une lettre ouverte.
Dans cette missive, les syndicats retracent l’historique de la mobilisation, et l’échec de cette première motion de censure : « malheureusement pour la majorité du peuple et des organisations qui rejettent ce texte, vous n’êtes pas allé au bout de cette opposition en refusant de voter la motion de censure qui aurait pu abréger la véritable aventure politique et sociale dans laquelle Monsieur le Premier Ministre entraîne le pays. »
Les syndicats posent ensuite une série de questions au parlementaire : « Monsieur le Député, mesurez-vous bien les dégâts irrémédiables issus de l’entêtement du Premier Ministre à gouverner contre la majorité des citoyens et des interlocuteurs sociaux ? Mesurez-vous bien les conséquences qu’aurait un nouveau passage en force au Parlement avec le 49.3 ? Croyez-vous que dans une vieille démocratie comme la France, une loi autant rejetée, adoptée formellement dans ces conditions, va être sans effet sur la situation des semaines et mois à venir ? Croyez-vous que nos sept organisations et les millions de salariés et jeunes qu’elles représentent vont se rendre à accepter un tel déni de démocratie aux conséquences sociales terribles ? »
« Vous avez entre vos mains la possibilité de mettre fin à cette aventure avant qu’elle ne devienne incontrôlable pour tout le monde, poursuivent les organisations syndicales. Si le gouvernement recourt encore une fois à la procédure du 49.3, vous pouvez voter la motion de censure qui s’y opposera (…) Nous vous demandons donc solennellement de voter toutes motions de censure, quelles qu’elles soient, qui mettront fin à la Loi Travail. »
Pas sûr toutefois que le député gardois ne suive cet appel, lui qui n’envisageait pas en mai de voter la motion de censure de droite « pour une bonne raison : je sais encore reconnaître ma main gauche de ma main droite !, lançait-il sur Facebook alors. La motion défendue par la droite propose en effet une véritable surenchère libérale : dérégulation du droit du travail, attaque contre les syndicats, démantèlement des droits des salariés… On viendrait défendre un projet pire encore que celui proposé par le Gouvernement ! »
Thierry ALLARD
Politique
Voir Plus
Politique
FAIT DU SOIR L’ex-Premier adjoint Julien Plantier passe à la vitesse supérieure

Politique
NÎMES « 20 Pilotes municipaux » : Nomination de Valérie Rouverand par Franck Riester

Politique
MUNICIPALES Julien Plantier décline son groupe Nîmes avenir à l’Agglo

Politique
EXPRESSO Valentine Wolber référente de Laurent Wauquiez : meeting le 3 avril

Politique
ÉDITORIAL À qui Franck Proust a-t-il vraiment déclaré sa flamme ?

Actualités
LE CLUB SOIR Face à Franck Proust : émission spéciale en direct de La Grande Bourse

Politique
EXPRESSO Quand Jean-Paul Fournier s’inquiète de la retraite de Monique Boissière…

Actualités
L'INTERVIEW Jacky Rey, maire d'Aigues-Vives : "J'ai décidé de m'arrêter en 2026 pour plusieurs raisons"

Politique
ÉDITORIAL Franck Proust, transformer l'héritage en succès

Politique
FAIT DU SOIR Municipales à Nîmes : le « bonne chance » de Jean-Paul Fournier à Franck Proust

Actualités
LE CLUB SOIR Une Droite divisée peut-elle gagner à Nîmes en 2026 ? Richard Tibérino est notre invité

Alès-Cévennes
ALÈS À un an des municipales, les socialistes se mettent en marche

Politique
NÎMES Franck Proust officiellement candidat aux municipales

Politique