Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 22.01.2024 - François Desmeures - 3 min  - vu 478 fois

MÉJANNES-LE-CLAP Les problèmes de foncier exposés au sous-préfet

Dans la halle aux sports, qui a déjà accueilli les équipes de France de basket 3X3 dès la fin de l'été

- François Desmeures

La commune de Méjannes-le-Clap doit récupérer des terrains départementaux et souhaite y construire un quartier, alors même que le village n'a que très peu de foncier disponible.

De gauche à droite, Émile Soumbo, Jérôme Bassier et Olivier Martin, président de la communauté de communes De Cèze Cévennes • François Desmeures

Le maire, Jérôme Bassier, a plaidé sa cause auprès d'Émile Soumbo, sous-préfet d'Alès, en visite dans la commune. Ce dernier a également été reçu par le conseiller départemental et président du centre sportif départemental, Ghislain Chassary, qui lui a fait visiter les dernières réalisations et les travaux toujours en cours.

Situé au nord du cimetière, c'est un terrain d'un peu plus de sept hectares sur lequel lorgne la commune, dont 6,5 appartiennent au Département. "Il est déjà soumis aux obligations légales de débroussaillement, explique le maire de Méjannes-le-Clap, Jérôme Bassier. Et il y a quatre mètres entre chaque arbre." Problème, avant même que la cession soit actée entre le Département et la commune, la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) "m'a déjà expliqué que ce serait compliqué", explique Jérôme Bassier, qui envisage d'implanter des habitations sur "cette zone déjà entourée de logements : pour moi, avant que le feu arrive ici, il aura déjà brûlé tous les lotissements"

Dans le plan local d'urbanisme, qui date de 2015, la zone est mise en AH (zone existante d'habitat limité, NDLR). Le sous-préfet regarde le plan les photos aériennes, et lâche : "Il y a un truc que je ne comprends pas". "Moi non plus", sourit le maire, qui espère que le sous-préfet pourrait adoucir cette première approche de la DDTM et permettre la construction sur des parcelles "de 700 à 900 mètres carrés", précise Jérôme Bassier. Qui craint, aussi, que la loi sur la Zéro artificialisation nette (ZAN) ne lui permette de créer qu'1,5 à 2 hectares d'habitations. "Si on pouvait en faire un peu plus, je ne serais pas contre", expose le maire. 

Une partie du terrain que la commune souhaiterait récupérer pour y implanter des habitations • François Desmeures

La commune dispose d'un peu moins de 1 000 logements, deux tiers sont des résidences secondaires. La municipalité espère donc implanter des habitants à l'année "pour sécuriser les commerces, la crèche ou l'école" (*), tout en demandant les critères de surtaxe des résidences secondaires, vue comme un potentiel "appel d'air au niveau financier". Connaisseur des arcanes administratives, Émile Soumbo conseille aux élus de porter plusieurs scénarios lors de leur rencontre, ce mercredi, avec la DDTM - avec plus ou moins d'hectares - afin de bénéficier de marges de discussion. "Il faut que vous ayez plusieurs fers au feu", insiste le sous-préfet d'Alès.

Ghislain Chassary expose à Émile Soumbo les travaux réalisés dans les logements du bâtiment Lou Gandar • François Desmeures

Pump-track pour enfants et ados, et réfection de l'aire de jeux, sont également exposés au sous-préfet, avant qu'il ne parte vers le centre sportif départemental, où l'attend son président, Ghislain Chassary. "On a profité de Paris 2024, entame le conseiller départemental et maire de Rousson, qui a donné l'impulsion pour refaire les bâtiments et les hébergements". Si rien n'a encore été inauguré, la nouvelle halle sportive est sortie de terre et a déjà accueilli des hôtes prestigieux (relire ici). Et une part des logements ont entièrement été refaits. Le président expose l'ambition de passer d'une gestion en régie à une société public locale, ou un établissement industriel et commercial, et de mettre à l'équilibre ce qui relève de la restauration, de l'hébergement et des installations. 

Sans encore de réservation fixe pour la préparation des Jeux olympiques - alors que Méjannes doit accueillir du basket 3X3, du cyclisme et du break-dance - le centre sportif s'apprête à recevoir, début février, l'équipe thaïlandaise de vélo paralympique. Début juillet, ce sera au tour des triathlètes de Shanghai, avant qu'un autre groupe de Chinois vienne, fin août, pour y pratiquer l'équitation. De quoi justifier, peut-être, des projets de travaux d'infrastructure supplémentaires sur le site départemental. 

* À lire demain, les orientations pour la nouvelle crèche.

François Desmeures

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