Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 22.10.2023 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 444 fois

NÎMES Pour s’intégrer, ces étrangers en plein apprentissage du français

(Photo : Coralie Mollaret)

Dans le cadre de la troisième édition de la semaine de l’intégration, le sous-préfet de Nîmes est venu rencontrer des immigrés en plein apprentissage de la langue française.

Pour s’intégrer dans une société, l’un des vecteurs est souvent le travail. Mais comment faire lorsque l’on ne maîtrise la langue ? C’est tout l’enjeu de l’école La Luciole, rue de Saint-Gilles à Nîmes, qui reçoit des demandeurs d’asile, réfugiés et autres primo-arrivants tentant d'apprivoiser la langue de Molière, reconnue toutefois comme étant - avec les pays du Nord - l’une des plus compliquées au monde. Ce vendredi matin, le sous-préfet de Nîmes, Frédéric Loiseau, est aller à leur rencontre dans le cadre de la troisième édition de la semaine de l’intégration.

Une semaine visant « à mieux informer les étrangers sur les services pour faciliter l'intégration mais aussi à changer le regard du grand public sur les étrangers primo-arrivants », peut-on lire sur le site du ministère de l’Intérieur. Créée en 2018 grâce à un financement régional, l’école la Luciole dispense des cours de français, mais aussi des ateliers sur l’autonomie dans les lieux de la vie courante (transports, poste, banque, hôpital…), les valeurs de la République française ou l’emploi. D’ailleurs depuis 2022, la DDTES (Direction départementale de l'emploi, du travail et des solidarités) finance un atelier pour l’emploi.

Décrocher un travail, c’est toute l’ambition de Hassain, 45 ans, originaire du Maroc et Nilufar, 32 ans, venue du Tadjikistan : « On apprend à parler, à écrire… Le plus difficile pour nous est d’arriver à faire des phrases », indiquent-elles. Afin de faciliter son intégration Hassain est cuisinière bénévole dans plusieurs associations dont la Croix-Rouge. Quant à Nilufar : « J’essaie de parler avec des gens en français, comme ma voisine par exemple ». Depuis sa création, 700 apprenants ont fréquenté l’école. Il sont originaires d’Afghanistan, d’Afrique subsaharienne, d’Ukraine ou encore d’Amérique du Sud.

Les propos étonnants du sous-préfet

S’adressant aux élèves, le sous-préfet a indiqué que les immigrés qui ont vocation à rester sur le territoire doivent « être accompagnés pour se sentir à leur place. Ils peuvent bien sûr garder leur culture mais doivent aussi intégrer la culture de la France pour se sentir chez eux. Cela passe par une maîtrise parfaite de la langue pour comprendre les lois du pays. » Jusque-là rien d’anormal. Le sous-préfet a toutefois était maladroit en expliquant n’avoir pas « la même couleur de peau » que les élèves et se présentant comme « un Français de souche » pour démontrer : « Il y a une montée du racisme en France à cause de la méconnaissance de l’autre. Vous intégrer permet de mettre l’autre en confiance. En France, il n’y a pas des communautés mais une communauté ». On est bien d’accord : une communauté française, quelle que soit sa couleur de peau ou sa religion. Ça va mieux en le disant.

Coralie Mollaret

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