POLITIQUE Cinq choses à savoir sur… Valérie Rouverand

Cet été, la rédaction d’Objectif Gard & Arles vous propose de découvrir autrement les acteurs de la politique locale… Avec des détails parfois surprenants. Place cette semaine à la candidate de la majorité présidentielle aux municipales nîmoises : Valérie Rouverand.
1. La famille, c’est sacré !
Valérie Rouverand, c’est cette mère dévouée, toujours était présente pour les sorties scolaires : « Elle est même venue une fois à Paris pour faire du bateau-mouche avec nous ! Chaque jour, elle enchaînait les allers-retours pour nous amener à l’école, aux activités sportives… », se souvient son plus jeune fils, Victor, aujourd’hui âgé de 28 ans. Maman de trois enfants - Aimery, Cassandre et Victor - Valérie Rouverand a suivi son mari à Nîmes : « Elle a rencontré mon père dans une station de radio, Nemo radio, où travaillait son oncle. Lui, était en stage », raconte Victor.
De confession protestante, « nous avons toujours été très impliqués dans la communauté ». Valérie Rouverand a mis du temps à entrer en politique, courtisée par le centriste Yvan Lachaud, ex-adjoint aux Finances de la municipalité Fournier. « C’est une femme passionnée, qui a toujours tenu à conserver une activité professionnelle, par souci d’indépendance », poursuit Victor. Finalement, cette enseignante en culture générale au lycée de la Chambre de commerce fait son entrée en politique en 2013, soit un an avant les municipales, en prenant la tête de l’association À fond de Nîmes.
2. Sous le soleil
Petite-fille de réfugiés espagnols, Valérie Cardona (épouse Rouverand) cultive un lien profond avec ses racines. « Quand je suis né, mes parents ont acheté une petite maison dans le village de mon arrière-grand-mère : Villajoyosa. Toute la famille s’y retrouve chaque été, en août », raconte Victor. À l’intérieur de la maison de vacances, « pas de télé, ni d’ordinateur… On n’a même pas le Wi-Fi ! » Un moment de déconnexion en famille. « Ma mère n’a jamais été aussi heureuse que sous le soleil… D’ailleurs, je vais vous faire une confidence : un jour, nous sommes partis en Écosse. Il ne faisait pas beau… Elle a boudé pendant une semaine à cause du manque de soleil ! »
3. « Ah, ce monde d’hommes ! »
À la tête du groupe Les Progressistes au conseil municipal, Valérie Rouverand ne mâche pas ses mots face aux comportements qu’elle qualifie de « sexistes ». Un jour, en séance publique, alors que le maire lance un « vote contre du groupe de Monsieur Lachaud… », Valérie Rouverand le corrige aussitôt : « C’est le groupe des Progressistes, ça fait juste cinq ans ! Ah, ce monde d’hommes ! » L’an dernier, lors de la polémique sur les lignes de l’aéroport, l’élue dénonce des attaques personnelles : « Ils m’ont notamment traitée d’aigrie, au lieu de parler du fond. » Seule femme candidate, Valérie Rouverand ressent parfois un certain mépris : « On dit que je ne fais pas le poids, que je ne vaux rien… Une femme, ici, n’est pas considérée. Elle ne peut pas porter une liste. On la piétine, on la caricature, et on prétend qu’elle ne comprend rien… »
4. Mon Dieu, gardez-moi de mes amis…
« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge ! » Cet adage de Voltaire colle parfaitement à la Nîmoise. La candidate ne peut pas vraiment compter sur ses vieux copains... Son ex-mentor, Yvan Lachaud, défend ses propres intérêts au sein du parti Horizons. Et l’ex-députée En Marche, Françoise Dumas, envisage carrément de figurer sur une liste de son adversaire : Franck Proust ! « Ce n’est pas grave, j’ai développé l’âme d’une guerrière ! », rétorque-t-elle. Comme son rival de gauche Vincent Bouget, Valérie Rouverand est méthodique : centriste, elle adhère à La République en marche (Aujourd’hui Renaissance) avant les municipales de 2020. À l’époque, beaucoup pensent que c’est pour permettre à Yvan Lachaud de décrocher le soutien du mouvement présidentiel aux municipales. Peut-être… Toutefois, la Nîmoise s’inscrit durablement dans le paysage politique. « Plutôt habile dans le relationnel », commente son entourage, elle parvient à faire partager le poste de responsable du parti dans le Gard, avant d’en être élue présidente. Candidate aux départementales, elle réalise un score honorable et met en échec le sortant Laurent Burgoa. Bon score aussi aux législatives : si elle n’emporte pas le scrutin, elle est la seule candidate macroniste à pouvoir accéder au second tour. Ce qu’elle ne fera pas, suivant les consignes du secrétaire général de son parti, Gabriel Attal. Aux municipales, elle l’assure : « J’irai jusqu’au bout ». Chiche ?
5. Alerte rongeur !
S’il y a une chose que Valérie Rouverand ne supporte pas, ce sont les rongeurs : « Un jour, à Paris, où je travaille comme avocat, j’ai eu un petit souci de souris… Ma mère m’a bien fait comprendre qu’elle ne mettrait pas les pieds chez moi tant que le souci ne serait pas résolu », s’amuse son fils. Au-delà de ses phobies, Valérie Rouverand a un petit travers : « Elle a une passion inavouée pour les frites ! Dès qu’on entre dans une brasserie, elle sait ce qu’elle va commander : un tartare-frites. Et puis, elle peut être un peu impatiente… », confie-t-il, amusé. Une femme donc, qui tient tête aux hommes du pouvoir, mais capitule volontiers devant un tartare-frites… Ses adversaires connaissent son point faible.