ÉDITORIAL Fraude à la carte vitale : où est la vérité ?

Plus du domaine du fantasme que de la réalité.
Une carte vitale dématérialisée comme un outil de lutte contre la fraude sociale. C'est la promesse de l'État pour 2025. Une dématérialisation de bon sens puisque aujourd'hui, tout le monde ou presque a un téléphone portable. Et la plupart de dernières générations. Cette utilisation virtuelle permettra surtout de faire des économies et, dans le même temps, sera une source de protection contre les fraudeurs selon certains politiques. Notamment l'ex-sénateur Les Républicains, désormais nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui pointait récemment, dans un projet de loi, l'existence de millions de cartes vitales en trop qui circuleraient en France. Des chiffres contredits depuis. Plus du domaine du fantasme que de la réalité. La Sécurité sociale indiquait en juin 2022 qu'à peine 3 248 cartes excédentaires étaient en circulation. Essentiellement des cartes perdues par des assurés et non désactivées. On est très loin d'une fraude généralisée... En réalité, la fraude est beaucoup plus sournoise. Les escrocs obtiennent souvent des informations personnelles confidentielles comme les coordonnées bancaires et se servent sur le compte de leurs victimes. Le temps que ces dernières renouvellent leur carte verte, les voleurs ont déjà encaissé les remboursements de santé. S'ils ne se sont pas servis sur le compte bancaire de la victime en se connectant sur le compte l'assuré social pour retrouver les coordonnées bancaires. Est-ce que la carte digitale pourra éviter ce problème ? Il y a de grandes chances. Cela évitera à coup sûr la récupération en deux-trois mouvements du numéro de Sécurité sociale de l'assuré. Mais la principale motivation de ce basculement en version digitale de la carte santé reste l'économie substantielle en matière d'impression auprès de millions de Français. Et la facilité de son déploiement. Reste l'immense défi pour les professionnels de santé, qui devront adapter leur matériel pour intégrer cette technologie. Notamment pour la lecture de QR codes. Et pour nos aînés, face au bouleversement numérique. Public le plus régulièrement chez le médecin, il est aussi celui qui n'a pas toutes les clés et l'accompagnement nécessaire pour s'adapter à un monde qui va si vite.
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