EXPRESSO Les jours de Nicolas Best à la tête du CHU de Nîmes sont comptés

Nicolas Best, directeur général du CHU de Nîmes
- Photo archive Objectif GardCette décision semblerait imminente. Elle a même été signifiée par téléphone au président du Conseil de surveillance de l'établissement nîmois à savoir le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier.
Selon nos informations, les jours de Nicolas Best à la tête du CHU de Nîmes seraient comptés. Alors que son contrat s'achevait le 30 novembre prochain, un décret présidentiel serait à la signature pour un départ anticipé dans les prochains jours. Selon plusieurs acteurs locaux, cette décision serait à l'initiative du ministre gardois de la Santé, Aurélien Rousseau. Mais ce dernier, sollicité par notre rédaction à plusieurs reprises hier mardi, ne confirme rien. Il aura peut-être l'occasion de le faire lundi prochain lors de sa venue une nouvelle fois à Alès à l'occasion de la restitution des états-généraux de la Santé d'Alès Agglomération.
En tout état de cause, cette décision semblerait imminente. Elle a même été signifiée par téléphone au président du Conseil de surveillance de l'établissement nîmois à savoir le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. "Lundi, à la mi-journée, ce dernier a reçu un appel du ministère de la Santé pour l'informer de la décision mais aucune date n'a été indiquée pour acter ce départ", indique une source proche du maire.
La réalité du calendrier interroge. En effet, ce départ forcé coïnciderait avec le début du procès devant le tribunal correctionnel de Paris à partir du 13 novembre prochain de Nicolas Best. Le directeur du CHU de Nîmes est renvoyé devant les juges à Paris pour des soupçons de corruption et de favoritisme lors de ses activités passées à la tête du centre hospitalier d'Annecy. C'est le chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes qui avait déclenché un article 40 auprès du parquet national financier (PNF) après avoir constaté des irrégularités notamment sur des marchés publics. Reste que le haut fonctionnaire clame son innocence depuis le début. Qu'il est, jusqu'à preuve du contraire, toujours présumé innocent.
Soutien de l'ensemble des médecins de l'établissement
Il est surtout soutenu par l'ensemble de la communauté médicale de Nîmes depuis le déclenchement de cette affaire. Non pas par sentimentalisme débordant. Mais pour la reconnaissance de son travail exemplaire à la direction de l'établissement nîmois. "23 ans de gouvernance médicale à Nîmes derrière Nicolas Best, cela compte je crois", commente le Professeur Emmanuel de la Coussaye, ancien président de la CME (Communauté Médicale d'Établissement) de Nîmes durant une dizaine d'années. Il ne comprend toujours pas "cet acharnement contre le directeur général". Il est même pas loin de penser que, depuis deux ans, le chef du CHU de Nîmes subit une forme d'harcèlement moral...
Que ce soit le Professeur Emmanuel de la Coussaye, son successeur, Michel Prudhomme, et l'ensemble des médecins de l'établissement, tous louent indéniablement le sens de la coopération de la direction de l'hôpital depuis que Nicolas Best en est le patron. Et soulignent le développement du centre hospitalier universitaire reconnu aujourd'hui pour son audace et sa qualité de soins au niveau régional. Mais aussi pour les projets dantesques encore en cours à ce jour.
Les choix de l'exécutif en question
Est-ce que tout cela devrait suffire ? Rien n'est moins sûr. D'autant que ce n'est pas la première fois que le DG du CHU de Nîmes doit être débranché comme aiment le rappeler les initiés politiques. Et la pression locale exercée auprès de l'exécutif a toujours porté ses fruits. Pas cette fois semble-t-il !
Certains à Nîmes s'interrogent sur les choix de l'exécutif. Alors qu'un ministre en exercice, le Garde des Sceaux pour ne pas le citer, sera lui-même bientôt jugé par la cour de justice de la République pour prise illégale d’intérêts, il reste en poste. Un procès qui se déroulera aussi ce mois de novembre. "Deux poids, deux mesures", glisse un connaisseur du dossier.
Difficile dans cette histoire de connaître les raisons précises de cette potentielle mise à l'écart aujourd'hui alors qu'elle aurait pu intervenir bien avant. Même pourquoi pas il y a deux ans au déclenchement de l'affaire et des perquisitions retentissantes dans la capitale du Gard. Si d'aventure elle se confirmait dans les prochaines heures, elle enverrait un signal très clair : l'État ne semble pas beaucoup croire à la défense de l'intéressé dans son futur procès...
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