Alors que nous venons de basculer en automne et que l’hiver approche, la question de la prévention revient sur le devant de la scène. Des bonnes résolutions et des habitudes pour rester en bonne santé. À la veille des épidémies hivernales, les autorités insistent sur la réactivation des gestes barrières et du port du masque dès les premiers symptômes. D’autant plus que l’Occitanie est la région la plus concernée par le réchauffement climatique avec des répercussions directes sur la santé.

L’ARS invite les personnes les plus fragiles à se faire vacciner contre la grippe et le covid. « Même s’ils sont mesurés, les chiffres sont en hausse. C’est maintenant qu’il faut se protéger pour que les chiffres restent modérés », insiste Didier Jaffre au sujet du covid. Dès le 2 octobre, la campagne de rappel pour la vaccination des plus de 65 ans et des publics fragiles comme les femmes enceintes débute pour éviter les formes graves. À la mi-septembre, 2 550 cas ont été enregistrés en Occitanie, la vigilance est donc renforcée.

70 000 collégiens invités à se faire vacciner

Le patron de la santé dans la région lance un appel à la vaccination également pour la grippe. La campagne, ouverte à tous et possible partout, démarre le 17 octobre. « Il n’y a plus aucune barrière ni limite pour se vacciner », complète-t-il. Le travail de prévention de l’ARS cible aussi désormais les 591 collèges de la région pour lutter contre les infections à papilloma virus humains (HPV). « Il n’y a aucune hésitation à avoir. Il est nécessaire de protéger nos ados avant qu’ils ne soient infectés au début de leur vie sexuelle », assure Didier Jaffre.

Dès 11 ans, les collégiens et collégiennes peuvent se faire vacciner. La vaccination HPV prévient jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers. Près de 6 600 parents ont déjà rendu leur décision, 9 sur 10 sont favorables à la vaccination de leurs enfants. Un chiffre encore faible au vu des 70 000 collégiens recensés en Occitanie.

Bronchiolite : 18% de l'activité des urgences

En cette rentrée, tous les publics sont concernés par la vaccination. Et notamment les nouveau-nés. Près des 30% des enfants de moins de deux ans sont touchés chaque hiver par la bronchiolite. L’hiver dernier a été marqué par une épidémie extrêmement virulente avec 5 800 passages enregistrés aux urgences en Occitanie soit 18% de l’activité des urgences. Pour anticiper et ne pas revivre une telle activité, les pouvoirs publics ont mis en place un traitement préventif avec injection d’anticorps réservé aux bébés nés à partir de février 2023.

Car ce sont les premiers mois que les nourrissons sont particulièrement vulnérables. La fin d’année est aussi le temps des grandes campagnes de sensibilisation au dépistage avec Octobre rose et le Mois sans tabac. Et puis notre région est désormais pleinement concerné par les maladies tropicales. « La surveillance du moustique tigre se poursuit car il est actif jusqu’à l’automne. On doit s’habituer à vivre avec la circulation de ces nouvelles maladies », rappelle le directeur général de l’ARS. Onze cas autochtones ont été signalés en Occitanie dont deux dans le Gard avec des cas de transmission du virus de la dengue.

Une sensibilisation générale de la part d’ARS sachant « qu’en Occitanie on n’est pas les meilleurs élèves en termes de prévention », conclut Didier Jaffre.