Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 14.09.2023 - François Desmeures - 2 min  - vu 211 fois

ALÈS À la CGT, une rentrée qui "ne commence pas par la bataille des salaires"

Rentrée contre les violences policières le 23 septembre, puis mobilisation contre l'austérité et la hausse des salaires le 13 octobre, la CGT a déjà une rentrée chargée

- François Desmeures

L'union locale CGT d'Alès appelle, avec une foule d'associations, collectifs et syndicats, à participer à la marche unitaire qui aura lieu le 23 septembre. Une rentrée contestataire orientée sur les violences policières, avant la mobilisation purement sociale du 13 octobre prochain. 

Rentrée contre les violences policières le 23 septembre, puis mobilisation contre l'austérité et la hausse des salaires le 13 octobre, la CGT a déjà une rentrée chargée • François Desmeures

"C'est une rentrée différente, on ne commence pas par la batailles des salaires, entame Martine Sagit, secrétaire de l'Union locale CGT. Mais pour les libertés et contre la violence." Dans la lignée de l'été agité en matière de débat sur les forces de police, le premier mot d'ordre qui réunit des structures comme le Syndicat de la magistrature, la coordination pour la défense des habitants des quartiers populaires, la CGT, les Amis de la terre ou EELV, porte sur les violences policières.

Mais par le mot liberté, la CGT entend notamment "la liberté syndicale, alors que des secrétaires confédéraux sont actuellement convoqués par la gendarmerie". "Quand il y a une élection dans les entreprises, dès qu'une personne est élue elle est inquiétée", poursuit le syndicat. "Le malaise est de partout, valide Martine Sagit. Ici, on voit des agents de la fonction publique qui veulent démissionner. À cause des pressions, par manque de personnel et manque de reconnaissance. Que ce soit dans le public ou le privé, tout le monde est touché par la même chose." 

"On n'est pas contre la police. Mais elle ne joue pas son véritable rôle"

Alain Martin, syndicaliste CGT à Alès

"On n'est pas contre la police. Mais elle ne joue pas son véritable rôle : elle est là pour protéger les citoyens, pas pour les tabasser", reprend Alain Martin. "Quatorze morts pour refus d'obtempérer, depuis le début de l'année... Il n'y a pas d'autres façons que de tirer sur les gens pour arrêter une voiture ?" Le syndicaliste relève d'ailleurs "qu'il y a de plus en plus de démissions dans la police". Pour le syndicat, tout est lié dans cette société. "C'est souvent la violence sociale qui entraîne une forme de violence." 

En fond, le syndicat ne perd pas de vue son combat social et la journée du 13 octobre, censée rallumer les feux de la lutte contre la réforme des retraites. "On va bientôt devoir choisir entre remplir le frigo, remplir la cuve de fuel ou faire le plein de la voiture, poursuit Alain Martin. L'inflation est une violence." Selon le syndicat, les appels seraient nombreux pour se faire confirmer la date, signe d'une nouvelle mobilisation qui serait importante. Et ensuite ? "Il faudra construire, avec les travailleurs, la suite à donner", espère Martine Sagit.

François Desmeures

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