FAIT DU JOUR À Milhaud, le gaz hilarant ne fait pas rire
Face à l’augmentation de la consommation de gaz hilarant, la municipalité de Milhaud alerte sur les risques pour la santé des jeunes, mais aussi de pollution et d’explosion en cas d’incendie.
À Milhaud, on est fier d’être la quatrième ville gardoise au classement des villes où il fait bon vivre (catégorie 5 000 à 10 000 habitants). La commune accueillera bientôt un parc de loisirs à caractère sportif et les trottoirs seront prochainement refaits à neuf et agrémentés de pistes cyclables. Malgré ce cadre agréable, les Milhaudois sont confrontés, comme beaucoup d’autres, au fléau des bouteilles de gaz hilarant, aussi appelé protoxyde d’azote, abandonnées ici ou là. Alors, du côté de la municipalité, on a décidé de faire de la lutte contre cette incivilité un des combats de 2023. Il faut dire que le phénomène prend de l’ampleur ces dernières années.
« On a déjà récupéré environ 7 000 bouteilles et une centaine de bonbonnes de gaz »
« C’est un fléau grandissant et on a déjà récupéré environ 7 000 bouteilles et une centaine de bonbonnes de gaz dans la nature ou dans les rues de la commune », s’indigne Jean-Luc Descloux, le maire de Milhaud. Depuis 2014, la commune, avec des associations, met en place des opérations de nettoyage mais, une fois collectées, les bouteilles restent un problème : « Pour traiter les bouteilles de gaz hilarant, ça coûte 20 € l’unité donc pour la commune, une dépense d’environ 15 000 €. Il nous faut trouver des solutions. » L’enjeu environnemental est aussi important. « Sous l’effet des fortes chaleurs, elles peuvent exploser. Parfois, l’été, on entend une explosion dans la garrigue », souligne le premier édile.
Des risques pour la santé
Mais la conséquence la plus importante concerne la santé des consommateurs. Car si la consommation de gaz hilarant provoque une euphorie, elle débouche sur de graves troubles et laisse des séquelles. Le protoxyde d’azote est considéré comme un stupéfiant et il comporte des risques de pertes de connaissance, d'asphyxie, voire des troubles neurologiques à plus long terme. Des décès suite à sa consommation ont déjà été constatés. « On a laissé pourrir ces addictions sur la jeunesse que ce soit le gaz hilarant ou bien d’autres, et on voit comment ça influe sur les comportements sur une génération de gamins. Ça s’est banalisé », s’insurge Jean-Luc Descloux.
« J’espère que le déclic viendra de l’affaire Palmade »
Dans les locaux des services techniques de la ville de Milhaud, les bouteilles s’empilent en attendant mieux. La municipalité milhaudoise a peut-être trouvé une solution non coûteuse pour recycler ses encombrants déchets. « Un artiste héraultais nous a contactés car il aimerait les récupérer pour faire une œuvre. Mais il faut s’assurer qu’il les désaffecte et qu’il enlève le gaz », explique le maire. Ce dernier aimerait trouver une solution à ce fléau et il estime qu’il faut légiférer sur cette question : « On a interpellé nos sénateurs et députés en espérant que ce débat sera porté pour réglementer la vente de ces bouteilles qui servent initialement à faire de la chantilly. J’espère que le déclic viendra de l’affaire Palmade. »
Milhaud n’est pas la seule commune du Gard à être touchée par cette incivilité et une loi existe déjà puisqu’il est interdit de vendre ou d'offrir à un mineur du protoxyde d'azote, quel qu'en soit le conditionnement. La violation des interdictions prévues est punie d'une amende de 3 750 €.
Société
Voir PlusSanté
NÎMES Parler du cancer pour faire avancer la lutte
Environnement
CORCONNE Le réseau d'eau s'étend mais pas de permis de construire avant plusieurs années
Gard
GARD Histologe : une nouvelle plateforme contre le mal logement
Patrimoine
ANDUZE En cours de peinture intérieure, le temple devrait rouvrir avant la fin de l'été
Actualités
FAIT DU SOIR À Alès, quai Grabieux, la tour du quartier des Cévennes commence à être démolie
Environnement
SAINT-FÉLIX-DE-PALLIÈRES Mine : le Conseil d'État rejette le pourvoi, l'exploitant contraint de gérer ses résidus miniers
Société
ALÈS Sept jeunes en insertion ont fait équipe sur une Méditerranée hostile
Société
ALÈS Danses interdites pour la feria dans la cathédrale, le diocèse dément et précise
Beaucaire
FAIT DU SOIR Une oliveraie beaucairoise fait des miracles dans la cosmétique
Nîmes
NÎMES Un voyage dépaysant et déracinant
Gard
L’OEIL DANS L’OBJECTIF L'actualité de la semaine en images
Bagnols-Uzès
ROQUEMAURE/SORGUES Plusieurs centaines de collégiens commémorent le « Train fantôme », 80 ans après
Alès-Cévennes
SAINT-PRIVAT-DES-VIEUX Le festival des Cultures urbaines bat son plein sur les communes de l'Agglo
Société