Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 06.09.2023 - La rédaction sport - 3 min  - vu 10376 fois

FAIT DU SOIR Nîmes Olympique, le mal s’enracine

Frédéric Bompard

Frédéric Bompard ne peut que constater l’état dans lequel se trouve le NO

- Photo : Anthony Maurin

Pour un club professionnel comme Nîmes Olympique, le manque de moyens est criant. Si le staff et les Crocodiles le regrettent, ils font corps et s'en accommodent au quotidien. 

"J'ai mal au talon, est-ce que je m'entraîne quand même ?" Cette question a été posée par un joueur hier matin avant l'entraînement. "Je ne suis pas médecin", répond le staff désemparé. Une situation délicate que déplorait Frédéric Bompard, jeudi dernier en conférence de presse. Sans diagnostic, faute d'un professionnel présent à la Bastide, le joueur s'est quand même entraîné. 

Sur une pelouse catastrophique, indigne pour un club pro même de National, la séance a débuté. "C'est une honte", lâche un des protagonistes. Il s'agit du terrain numéro 2, le premier est à peine plus praticable. Le staff privilégie celui de la plaine situé au bord de la route de Générac qui est de bien meilleure qualité. L'équipe n'a de nouveau plus accès au stade des Antonins pour la séance de veille de match afin de préserver la pelouse. 

Le manque de moyens se fait ressentir à tous les niveaux et exaspère les premiers concernés. Si en fin de saison dernière, Nicolas Benezet se plaignait de moisissure dans les vestiaires, la situation ne semble pas s'être améliorée. "Il y a des câbles qui pendent, c'est insalubre", fait savoir une source en interne. Néanmoins, pour parer aux infiltrations, des travaux de toiture ont été entrepris. 

"J'ai vu des joueurs faire la sieste dans leur voiture"

Arrivé en décembre dernier, Frédéric Bompard a demandé davantage de moyens en fin de saison dernière. La situation n'a pas changé mais ce dernier a quand même souhaité honorer son année de contrat. Un entraîneur qui avait tout ficelé pour amener le groupe en stage début juillet au Chambon-sur-Lignon. Mais le président Rani Assaf n'a pas validé et tout le monde est resté à la Bastide avec parfois jusqu'à trois séances par jour. 

"J'ai vu des joueurs faire la sieste dans leur voiture", constate une autre source proche du club car certains joueurs ne pouvaient pas accéder à leur chambre d'hôtel. Les exemples pour illustrer un fonctionnement au rabais sont nombreux comme certains repas pris directement au camping de la Bastide ou la suppression du bus pour amener les joueurs de la Bastide au stade des Antonins les jours de match. 

"Un membre du staff a dormi dans une chambre d'hôtes, chez l'habitant"

Et puis il y a eu le périple du week-end dernier à Avranches, où NO a perdu 2-0. "C'est Pékin Express", a comparé un membre du club pour expliquer le périple afin de rallier la Manche. Si en National le budget ne permet pas de prendre l'avion, il est en revanche convenu que la délégation soit logée à l'hôtel. Mais pas au Nîmes Olympique... "Un membre du staff a dormi dans une chambre d'hôtes, chez l'habitant", nous confie-t-on. Des conditions loin d'être optimales, mais staff et joueurs s'en accomodent. Jusqu'à quand ? D'autant qu'à ce niveau, ces détails peuvent avoir des conséquences sur les performances. Si ce n'est pas déjà le cas...

"Malgré cette situation compliquée, les joueurs sont irréprochables", ajoute Frédéric Bompard. Le groupe semble faire corps et avancer tant bien que mal. En attendant, cela va faire quatre mois que Frédéric Bompard n'a pas aperçu son président. Revenu de vacances, Rani Assaf est plutôt dans une démarche de se contenter de "gérer les affaires courantes" depuis la nomination de Sébastien Larcier au poste de directeur sportif. « Je veux faire un club de foot qui vit sans ses actionnaires, qui vit de ses propres revenus », déclarait Rani Assaf en mai 2022. Force est de constater qu'on est encore loin de cet objectif...

La rédaction sport

Nîmes Olympique

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio